Accueil mitigé sur le feu vert clignotant pour les pompiers à temps partiel

À compter du 1er avril, les pompiers volontaires et ceux à temps partiel pourront munir leur véhicule personnel d’un feu vert clignotant pour avertir les automobilistes qu’ils doivent se rendre sur une intervention.

Questionnés à savoir ce qu’ils en pensaient, les directeurs des services de sécurité incendie de Saint-Georges, Sylvain Veilleux, et de Sainte-Marie, Serge Fecteau, ne comptent cependant pas utiliser le nouveau dispositif dès que ce sera possible. « Nous ne serons pas les premiers à les avoir. Nous analyserons la situation avant d’embarquer », indique M. Veilleux.

« Ce n’est pas une mauvaise chose, mais nous allons en discuter au niveau de la MRC avant de prendre une décision », affirme pour sa part M. Fecteau.

« Si le feu vert est autorisé à Sainte-Marie, mais il ne l’est pas à Vallée-Jonction, cela pourrait créer des situations bizarres où un pompier de Sainte-Marie qui vit à Vallée-Jonction pourrait l’utiliser, alors que les pompiers de Vallée-Jonction ne pourraient pas », poursuit-il. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il souhaite discuter de la situation à la MRC Nouvelle-Beauce. « Ce serait mieux d’avoir la même réglementation pour l’ensemble de la MRC », soutient-il.

Ce dernier précise que pour le moment, l’opinion des sapeurs à Sainte-Marie est partagée. Une moitié est en faveur et l’autre n’en voit pas la nécessité.

Tous les deux mentionnent qu’il faudra également considérer les coûts rattachés au feu vert clignotant. « Il y a évidemment les coûts d’achat, mais les pompiers devront aussi suivre une formation », précise M. Fecteau. « Il faudra tenir compte du fait si les véhicules des pompiers doivent subir régulièrement une vérification mécanique », complète M. Veilleux.

Celui-ci se questionne aussi sur l’utilité pour le Service de Saint-Georges. « Oui, il y a des avantages. Cela va permettre aux pompiers de circuler plus facilement sur les autoroutes ou les grandes routes, mais sur le pont ou les boulevards à Saint-Georges en heure de pointe, les gens pourront difficilement se tasser. Le clignotant ne donne pas droit de rouler à contresens », illustre-t-il.

Le message des deux directeurs est donc la patience. Ils veulent tous les deux s’assurer de l’efficacité du dispositif dans leur ville avant d’en faire l’installation. « Je sais que certains services incendie l’attendaient avec impatience, mais ce n’était pas mon cas », conclut M. Veilleux.