Laboratoire de Saint-Georges : les technologues demandent un moratoire

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (ATPS) est revenue à la charge pour demander un moratoire dans le dossier de la réforme OPTILAB.

Jean-François Travers, représentant national de l’APTS pour Chaudière-Appalaches, a profité de l’assemblée régulière du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA), tenue le 12 décembre à Sainte-Marie, pour interpeller le conseil d’administration sur ce projet de transfert d’une partie du laboratoire de l’Hôpital de Saint-Georges vers celui de Lévis.

Une activité de mobilisation a aussi eu lieu le 16 décembre au IGA Extra et IGA Familles et Groleau de Saint-Georges.

Des employés ont distribué des dépliants pour sensibiliser la population aux effets négatifs du transfert prévu le 14 janvier prochain.

«Pourquoi le CISSS de Chaudière-Appalaches démontre-t-il autant d’empressement à aller de l’avant, compte tenu des problèmes anticipés, des coûts supplémentaires et du fait que la CAQ, qui forme maintenant le gouvernement, s’est prononcée en faveur d’un moratoire ?», a-t-il demandé.

Jean-François Travers, représentant national de l’APTS pour Chaudière-Appalaches,

Ajoutant que le projet OPTILAB a fait la manchette en Chaudière-Appalaches à cause des retards considérables engendrés dans l’analyse des prélèvements, ce dernier affirme que 2300 échantillons de routine ont alors pris des semaines, voire des mois, avant d’être analysés.

De plus, il remarque que le CISSS a dû recourir à Dynacare, une entreprise privée, pour corriger la situation, ce qui a entraîné une facture supplémentaire pour les contribuables.

Toujours selon Jean-François Travers, l’intégration du laboratoire de Saint-Georges pourrait être une bouchée trop grosse à avaler, puisque son volume est égal à ceux des centres hospitaliers de Thetford Mines et Montmagny réunis, dont le transfert est déjà fait.

Réplique du CISSS

Le PDG du CISSS, Daniel Paré, a indiqué qu’aucune directive n’est venue du nouveau gouvernement exigeant un moratoire du projet OPTILAB qui, par conséquent, suit son cours.

Concernant les contrats à Dynacare, cela n’aurait rien à voir avec le transfert des laboratoires. «C’est simplement que les analyses finales des prélèvements doivent être faites par des pathologistes, où le CISSS vit actuellement une pénurie. Nous espérons en embaucher deux ou trois le plus rapidement possible. Nous aurions le même problème avec ou sans OPTILAB», dit-il.

Daniel Paré a décidé de se «garder une petite gêne» dans sa réponse aux arguments de M. Travers sur les retards, pour éviter de jeter de l’huile sur le feu. Selon lui, les analyses prendront moins de temps à l’avenir grâce à l’expertise des technologues et une meilleure intégration des services.

M. Paré a précisé que les laboratoires restent ouverts dans tous les centres hospitaliers pour les prélèvements en cas d’urgence ou de chirurgie. Ce ne sont que les prélèvements non urgents qui seront expédiés à Lévis pour traitement et analyse.

* Avec la collaboration de Frédéric Desjardins