Pierre Lavoie motive les étudiants de la polyvalente Bélanger

À l’âge de 21 ans, Pierre Lavoie est fumeur et sédentaire. Quelques années plus tard, il change son mode de vie et devient un athlète professionnel faisant des compétitions d’Iron man. L’initiateur de nombreux événements reliés à la promotion des saines habitudes de vie a prononcé une conférence inspirante devant les étudiants de la polyvalente Bélanger.

Ce sont un peu plus de 300 élèves de l’école qui étaient rassemblés dans l’auditorium en matinée le 22 janvier dernier afin d’entendre la conférence de Pierre Lavoie intitulée «Les leaders de demain». Il a raconté aux jeunes son parcours de vie et comment il en est venu, après avoir stagné dans un emploi où il faisait du papier journal pendant 14 ans, à organiser des événements pour motiver le Québec à bouger.

S’il a commencé à organiser le Grand Défi Pierre Lavoie, c’est principalement pour deux raisons. Il indique qu’au Québec, 70 % de l’argent de nos impôts va en santé  et 30 % pour le reste, dont l’éducation. Il ajoute que 80 % des maladies sont guérissables avec de la prévention et une bonne hygiène de vie (alimentation, activité physique). Voilà pourquoi il a commencé à faire de l’éducation auprès des jeunes afin qu’ils soient conscients de ce qu’ils peuvent faire pour rester en santé.

Oublier la compétition

Pierre Lavoie.

Il ajoute qu’il faut faire du sport pour les bonnes raisons. Contrairement aux Nord-Américains, les Scandinaves n’offrent aucun sport de compétition avant l’âge de 14 ans et les athlètes performent mieux. Selon lui, il est contre-productif de mettre des balises, des chronomètres et de catégoriser les jeunes dans un sport.

Il donne en exemple sa propre personne. Plus jeune, il a été étiqueté comme un «pas bon» parce qu’il était le plus lent de son groupe à la course de 50 mètres. Démotivé, il a fait le moins de sport possible et est devenu sédentaire. Ce n’est qu’à l’âge adulte qu’il s’est mis à faire du sport. Il a finalement découvert qu’il excelle dans les courses d’endurance, mais est toujours aussi pourri au 50 mètres.

Maladies orphelines

Pierre Lavoie a aussi parlé aux jeunes des maladies orphelines, dont sont décédés deux de ses enfants. Malgré le chagrin de la perte de ses enfants, il s’est rendu compte que ces événements avaient servi à le mettre en marche. À s’investir pour une cause. Ça a été le début du Grand Défi, qui en est à sa 11e année. Aujourd’hui, l’événement amasse 3,5 M$ par année qui sont remis pour les maladies orphelines ainsi que dans les écoles. Selon M. Lavoie, 70 % des 2 300 écoles au Québec sont défavorisées.

En s’engageant depuis près de 20 ans, Pierre Lavoie et son équipe ont pu développer des programmes pour faire bouger les jeunes en s’amusant.

Aux étudiants de la polyvalente de Bélanger, il dit de rechercher les défis plutôt que de les éviter, car l’inconfort nous rend plus forts. «C’est normal d’avoir des épreuves et des changements dans la vie. Mais pour avoir des résultats, il faut être dans l’action et ne pas baisser les bras».