Prudence à l’approche d’un chantier routier

De la mi-avril à la mi-octobre, la Sûreté du Québec (SQ) augmente sa présence sur les chantiers de construction sur les routes du Québec pour prévenir les risques de collision entre les véhicules et les travailleurs.

Souvent, ces derniers ne sont séparés des automobilistes que par une borne rouge. «Ils sont donc plus à risque si un automobiliste arrive rapidement et perd le contrôle», mentionne le sergent de la SQ, Mario Thiboutot.

«Les mandats spécifiques de la Sûreté du Québec sont de réduire le nombre de collisions mortelles et de collisions causant des blessures corporelles, augmenter le sentiment de sécurité des travailleurs sur les chantiers routiers, assurer la libre circulation des personnes et des biens, assurer la sécurité de la population et intercepter les contrevenants», poursuit M. Thiboutot.

Deux types d’opérations sont utilisés pour remplir ces objectifs. Il y a la méthode préventive qui consiste à signaler la présence de policiers en activant les gyrophares et la méthode répressive, comme la surveillance à l’aide d’un radar pour mesurer la vitesse. Rappelons que dans une zone de chantier, les amendes pour une infraction reliée à la vitesse excessive sont doublées.

Les travaux sur la route 204 à Saint-Gédéon dureront jusqu’à la fin octobre.

Le fait de n’être séparé du trafic que par des bornes ajoute un point à garder en tête pour les travailleurs. «C’est sûr que c’est un peu plus stressant, surtout qu’il y a beaucoup de trafic sur la route 204, mais présentement, ce n’est pas si pire puisque ce sont surtout des semi-remorques et que nous sommes dans une côte. Ils n’ont pas le temps d’accélérer. Mais c’est sûr qu’on est toujours à risque», explique le contremaître, Alexandre Toulouse, du chantier situé entre les 9e et 10e Rangs.

Dans le cas présent, le plus dangereux selon lui demeure lorsque la pelle mécanique pivote. «Des fois, sa pesée passe près des cônes. Si un véhicule arrive rapidement au même moment, cela peut être dangereux», décrit-il.

Celui-ci conseille vivement de suivre les limites de vitesse et les feux de signalisation aux abords du chantier. «Il faut aussi rester à l’affût des camions qui arrivent ou quittent le chantier pour vider leur chargement. Bref, il faut s’adapter à la situation», ajoute-t-il. Précisons que ces camions peuvent ne pas tenir compte des feux de circulation pour retourner sur le chantier.

À la demande des contracteurs

Les contracteurs peuvent également demander eux-mêmes à la SQ de patrouiller davantage un chantier. C’est ce qui est arrivé à celui du mur de soutènement de la promenade Redmond.

«Les travailleurs doivent souvent traverser la voie de circulation et ils trouvaient que certains automobilistes circulaient rapidement. C’est pour cela que des panneaux d’arrêts obligatoires ont entre autres été installés à certains endroits», indique M. Thiboutot.