Un régiment impliqué dans la Deuxième Guerre mondiale

La date officielle de formation du Régiment de la Chaudière est le 9 avril 1869, même si on peut relier ses origines aux milices établies dans chaque paroisse sous le régime français.

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Selon Marcel Belleau, colonel retraité, des compagnies existantes ont été réunies en bataillons pour former le Provisional Battalion of Dorchester et le Provisional Battalion of Beauce.

Ces unités deviendront le 92nd Dorchester Regiment et le 23rd Beauce Battalion of Infantry, avant la francisation de leurs noms. Elles sont ensuite rassemblées pour former le Régiment de Dorchester et Beauce. En 1936, ce régiment fusionne avec le 5th Machine Gun Battalion pour devenir le Régiment de la Chaudière (mitrailleuses).

«L’unité est mobilisée le 1er septembre 1939. Au début du conflit, le Régiment est destiné à être le bataillon de mitrailleuses de la 2e Division. Le 24 mai 1940, il change de mission pour devenir un bataillon d’infanterie au sein de la 8e Brigade de la 3e Division», d’expliquer Marcel Belleau.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le Régiment de la Chaudière se rend en Angleterre le 21 juillet 1941 et débarque en Normandie le 6 juin 1944, afin de poursuivre le combat jusqu’à la reddition des troupes nazies.

L’inauguration des activités entourant le 150e anniversaire du Régiment de la Chaudière a été faite par J. Michel Doyon, lieutenant-gouverneur du Québec.

«Le Régiment de Lévis est ensuite fusionné au Régiment de la Chaudière en 1954. Il se voit confier la tâche de mission «mortier» par les Forces canadiennes en 2018», d’ajouter M. Belleau.

Honneurs de guerre

Natif de Lévis, Marcel Belleau a commandé le Régiment de la Chaudière de 1973 à 1976 et la 35e Groupe-brigade du Canada de 1977 à 1982. Dans la vie civile, il a été notamment directeur des finances à l’Université Laval et vice-recteur de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

«Je m’intéresse beaucoup à l’histoire militaire. Le Régiment de la Chaudière est une grande famille. Il a reçu 19 honneurs de guerre pour son service durant la Deuxième Guerre mondiale. Dix de ces honneurs figurent sur son drapeau régimentaire», rappelle celui-ci.

Un honneur de guerre commémore publiquement une campagne ou bataille dont le souvenir est une source constante de fierté pour l’unité concernée . En 2019, le Régiment de la Chaudière recevra trois nouveaux honneurs : 1812-1815 (Défense du Canada), Châteauguay et Afghanistan.

«Les unités se voient décerner la décoration Afghanistan si leur contribution cumulative en personnel a atteint un niveau minimal de 20% des effectifs qualifiés de l’unité d’origine, dans la zone géographique de l’Afghanistan. C’est le cas du Régiment de la Chaudière», confirme Marcel Belleau.

 Sur le drapeau du Régiment de la Chaudière :

  • Débarquement en Normandie (6 juin 1944)
  • Falaise (Normandie, 7 au 22 août 1944)
  • L’Escaut (Belgique/Pays-Bas, 1er octobre au 8 novembre 1944)
  • La Rhénanie (ouest de l’Allemagne, 8 février au 10 mars 1945)
  • Carpiquet (Normandie, 4 et 5 juillet 1944)
  • Faubourg de Vaucelles (Normandie, 18 et 19 juillet 1944)
  • Boulogne (Nord de la France, 17 au 22 septembre 1944)
  • Hochwald (Allemagne, 26 février au 4 mars 1945)
  • Emmerich-Hoch Elten (Rhénanie, 28 mars au 1er avril 1945)
  • Zutphen (Hollande, 6 au 8 avril 1945)