Le président appelle ses membres à défendre leur rôle

FORESTERIE. Le président de l’Association des propriétaires de boisés de la -Beauce (APBB), Éric Cliche, a invité les producteurs forestiers à s’impliquer pour défendre leur rôle de « principal acteur économique en forêt privée » lors de l’assemblée générale annuelle du Plan conjoint des propriétaires de boisés de la -Beauce qui a eu lieu le 25 avril.

« Je veux vous parler de l’importance de mettre son chapeau de producteur forestier. Il nous sert à nous protéger des arbres et des branches qui nous tombent sur la tête en forêt, il me sert aussi à défendre ce que je vois de mieux pour l’ensemble de vous. Je vous demande, à vous aussi, de porter votre chapeau de producteur forestier, non seulement en forêt, mais dans la vie de tous les jours pour reprendre le rôle qui vous revient comme principal acteur économique en forêt privée », a-t-il déclaré.

La raison derrière ce message est qu’il considère que d’autres groupes du domaine forestier ont tenté d’être définis comme producteurs forestiers lors des audiences devant la Régie des marchés agricoles et considère que seuls ceux qui possèdent un lot et qui possèdent la ressource peuvent être des producteurs. « Ce n’est pas parce que tu bûches beaucoup que tu es un producteur », a-t-il ajouté.

Mise en marché collective

M. Cliche a également demandé aux membres de prendre le contrôle de leur mise en marché. Il a rappelé qu’à l’été 2021, les prix étaient intéressants ce qui a encouragé les membres à produire. Cependant, entre la décision de récolter et la livraison de certains producteurs, les prix ont changé. « Des producteurs ont perdu des milliers de dollars. C’est ça le libre marché qu’on a décidé d’avoir ? C’est à vous d’y répondre. Je dis que le libre marché ne nous a pas donné de prix ni d’accès pour tout le monde au marché », a-t-il soutenu.

Rappelons que lors de l’assemblée en 2021, la mise en place d’une mise en marché collective pour le bois de sciage devait être discutée, mais une opposition technique a fait en sorte que les dirigeants ont préféré remettre le projet à une autre assemblée. Cette année, les opposants sont demeurés à l’écoute pendant que M. Cliche présentait les options possibles. « Ceux qui s’opposent à la mise en marché collective ont le même but que nous : créer de la richesse au sein des producteurs », a-t-il souligné.

Le président a discuté des plans proposés par les associations voisines. En Estrie, un projet a été présenté à la Régie, mais il a été refusé. Un second projet est toutefois en préparation. Pour ce qui est de la Côte-du-Sud, le projet a été accepté par -Québec, mais certains le contestent et la procédure est donc toujours en cours d’approbation.

« Nous avons pris un pas de recul l’an dernier pour voir les autres demandes avant de présenter la nôtre. Nous travaillons toujours là-dessus et une assemblée générale spéciale aura lieu sur le sujet », a conclu Éric Cliche.