Système d’ultrafiltration innovateur à l’Érablière L.R.P.

Grâce à H2O Innovation, l’Érablière L.R.P. est la première entreprise acéricole au Québec à s’être procuré un système d’ultrafiltration éliminant toutes les bactéries dans l’eau d’érable.

Luc et René Pépin, propriétaires de l’érablière à Saint-Robert-Bellarmin, ont pris cette décision d’affaires principalement en raison d’un contrat avec la compagnie Fruit d’Or.

Cette entreprise, située dans le Centre-du-Québec (Plessisville, Villeroy), utilise des milliers de litres d’eau érable avec un Brix (unité de mesure du sucre de l’eau d’érable) plus élevé pour sucrer ses boissons aux canneberges.

«Le produit doit être le plus concentré possible pour eux, car ils préfèrent utiliser du sucre d’érable au lieu du sucre blanc. Pour des raisons de santé, les gens surveillent davantage ce qu’ils consomment aujourd’hui», précise Luc Pépin.

Dans la clarification, l’eau d’érable purifié conserve toutes ses molécules. Il faut savoir qu’il existe de bonnes et mauvaises bactéries. Les bonnes bactéries sont responsables partiellement du goût typique de notre sirop d’érable. À l’opposé, on doit éviter les bactéries d’origine humaine et celles reliées à la fermentation de l’eau d’érable dans un réservoir d’eau fermée.

René et Luc Pépin, propriétaires de l’Érablière L.R.P.

«Comme le tiers de notre production (50 000 entailles) est relié à Fruit d’Or, on a choisi d’aller de l’avant avec cet investissement, même si c’est dispendieux. Avant, on utilisait les services d’employés chez les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) pour faire ce type d’opération», d’ajouter Luc Pépin.

Réservé aux géants ?

En installant aussi d’autres équipements connexes à ce projet, dont un silo en acier inoxydable de 100 000 gallons, l’Érablière L.R.P. a investi plus de 150 000 $ dans cette aventure.

Vice-président des opérations chez H2O Innovation, Rock Gaulin admet que cette technologie s’adresse présentement aux gros producteurs répondant à des demandes spécifiques pour leurs clients.

«Comme toute technologie, ça va sûrement se développer avec des machines plus petites et abordables. Un gros avantage, c’est que le sirop ultrafiltré est plus facile à vendre aux transformateurs et se conserve longtemps», d’expliquer celui-ci.

En moyenne, l’Érablière L.R.P. produit 1300 barils par saison, chacun contenant 500 livres de sirop. L’entreprise compte 150 000 entailles, mais ne vise pas à agrandir son marché.

«Même avec une dizaine d’employés, on n’échappe pas à la pénurie de main-d’œuvre. En plus, aucun terrain n’est en vente actuellement autour de notre érablière», mentionne Luc Pépin.