Agrile du frêne: les municipalités demeurent vigilantes
Les municipalités de la région surveillent la situation de près malgré l’absence de cas d’agrile du frêne.
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«Nous n’en avons pas encore trouvé, mais ce n’est pas parce qu’aucun cas n’a été recensé jusqu’à présent qu’il n’y en a pas», mentionne le technicien au Service des travaux publics de Saint-Georges, Bertrand Bergeron.
«Nous avons installé nos propres pièges à la fin du mois de mai, mais nous ne pouvons pas vérifier immédiatement. Nous devons attendre à la mi-juillet», indique pour sa part la directrice de la Société de l’arbre mariveraine, Claudia Labrie.
«Nous surveillons nos frênes. En cas de doutes, nous procédons à l’écorçage de certaines branches que nous croyons être atteintes pour faire des vérifications», ajoute M. Bertrand.
Il est cependant difficile de déterminer si un arbre est infecté avant qu’il ne soit trop tard. Une fois que les œufs ont éclos dans les fissures de l’écorce, les larves creusent des galeries dans le tronc, ce qui empêche la sève de circuler correctement et entraîne la mort du frêne au bout de deux à quatre ans. Une fois adulte, l’agrile sort de l’arbre par un trou de la taille d’un crayon de bois en forme de «D» pour se reproduire et le cycle se répète.
Le dépérissement se produit de la cime vers le bas.
À Sainte-Marie, environ 13 % des arbres publics sont des frênes. Il y en a peu à Saint-Georges également. «Nous avons cependant deux secteurs où les arbres sont tous des frênes, soit autour du CLSC et le long d’une partie de la 10e Avenue», précise M. Bertrand.
Ce dernier raconte avoir reçu des appels de citoyens qui croyaient que l’un de leurs frênes étaient infestés. «Ce n’est pas à nous, mais nous vérifions quand même. Si l’agrile est présent chez un citoyen, c’est qu’il est ailleurs dans la ville. Toutefois, aucun de ces cas ne s’est avéré véridique», précise le technicien.
S’il avait un conseil, M. Bertrand dirait aux citoyens d’éviter le plus possible de planter la même essence d’arbres. «Si vous avez l’occasion de planter quatre arbres sur votre terrain, prenez des espèces différentes. Cela permet de limiter l’impact d’un insecte comme l’agrile du frêne ou tout autre qui pourrait surgir dans le futur», prévient-il.
Un insecte difficile à contrer
Plusieurs méthodes ont été utilisées pour éliminer l’insecte. La première a été le combat direct, qui consistait à abattre les arbres infectés pour éviter la propagation. «Nous ne distinguons pas l’agrile suffisamment tôt pour l’éradiquer», concède l’agent régional en protection des végétaux de l’ACIA, Hugo Fréchette.
Puis, une approche indirecte a été utilisée, soit celle des zones de restrictions. Parallèlement à cela, des guêpes parasitoïdes, c’est-à-dire qu’elles parasitent un hôte, ont été importées d’Asie. Celles-ci ont pour particularité de pondre leurs œufs à l’intérieur de ceux de l’agrile. La larve de la guêpe dévore alors celle de l’agrile avant d’éclore. Ce procédé s’appelle la lutte biologique.
Une autre méthode de lutte biologique est également utilisée. Elle consiste à l’utilisation de pièges destinés à l’agrile dans lesquels se trouvent des champignons entomopathogènes (qui parasitent les insectes).
Précisons qu’il existe aussi un vaccin, appelé TreeAzin, qui existe. Il s’agit d’un insecticide fait à partir des graines de margousier qu’il faut injecter aux deux ans pour prévenir une infestation.
Pour plus de détails concernant l’agrile du frêne, consultez le site Internet de l’ACIA, www.inspection.gc.ca.