Aide médicale à mourir : Les propos du cardinal choquent Yvon Bureau

Ardent défenseur de l’aide médicale à mourir, le Beauceron Yvon Bureau voit dans les propos du cardinal Gérald Cyprien Lacroix une incompréhension totale de la condition humaine en situation de fin de vie.

De prime abord, Yvon Bureau mentionne que le cardinal encourage l’illégalité en prônant le libre choix au médecin de transférer ou non un cas de mort médicalement provoquée à un autre médecin. Cet aspect est contraire à l’esprit du projet de loi C-14.

«Il encourage l’idée que les médecins commettraient quelque chose de mal. Or, ils savent que la mort est déjà là et qu’on peut la faciliter quand il n’y a plus rien à faire. Il n’y a aucune dignité à rester en vie quand on est malade au point de vomir le contenu de ses intestins», mentionne Yvon Bureau.

Ce dernier pense également que par ses dires, Gérald Cyprien Lacroix met la voix de l’Église catholique au-dessus des lois terrestres.

«Son autorité en est une de domination et non de service. La dignité, ce n’est ni dans les nuages, ni dans le ciel, mais dans le respect de chaque personne en fin de vie, de ses valeurs, de ses croyances, de sa dignité, de son intégrité, de son libre-choix entre différentes façons de terminer sa vie», précise Yvon Bureau.

Il va jusqu’à dire au cardinal de relire sa Bible. «Jésus ne portait pas des jugements envers personne. Il laissait les gens libres de leur choix et pardonnait toujours, comme dans le cas de Marie-Madeleine», d’ajouter celui-ci.

Toutefois, Yvon Bureau ne veut pas partir en guerre contre les maisons d’hébergement en fin de vie, comme la Maison Catherine de Longpré. Il désire simplement la création d’une option supplémentaire pour les gens malades dont les symptômes ne peuvent plus être guéris par la médecine.

Délai de prescription

Enseignant à la retraite, Roger Lessard accompagne les victimes de pédophilie de la région dans leur combat pour l’abolition du délai de prescription au Québec.

Même si son travail n’est pas en lien avec l’aide médicale à mourir, celui-ci a tiqué sur l’affirmation du cardinal stipulant que tous les chrétiens doivent accompagner avec douceur et tendresse leurs proches qui souffrent, et ce, sans avoir recours à une loi incitant à la mort.

«Pourtant, le cardinal a eu recours plusieurs fois à une loi qui empêche les victimes souffrant d’avoir été abusées par des prêtres pédophiles d’avoir accès à la justice. Cette loi qui euthanasie les victimes s’appelle le délai de prescription. Monsieur le cardinal, allez vite à la confesse», mentionne Roger Lessard.

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