André Caron prouve que l’exercice surpasse les maladies cardiaques
N.D.L.R. : Ce portrait a été réalisé pour souligner le Mois du cœur au Canada.
Aux prises avec deux problèmes cardiaques durant sa vie, André Caron n’a jamais baissé les bras pour garder la forme et rester auprès de ses proches.
Lors de sa naissance, il a été diagnostiqué de la tétralogie de Fallot. La plus fréquente des malformations du coeur, elle nécessite une opération permettant ensuite au patient de vivre normalement.
«Il y avait un trou dans la paroi du cœur et une artère tortillée. Après l’opération, j’ai vécu ma vie comme tout le monde. J’aimais beaucoup faire du sport et demeurer actif», explique M. Caron.
Le 25 février 2017, ce dernier est obligé de se rendre en ambulance à l’Hôpital de Saint-Georges en raison de troubles dans son sommeil. Après une défibrillation et un transfert dans un hôpital de Québec, André Caron a su qu’il souffrait de tachycardie ventriculaire.
«Mon cœur sautait des coups au lieu d’avoir des battements réguliers. La valve pulmonaire (ventricule droit) semblait fonctionner, mais le sang pompait et restait dans le cœur. Si ma blonde ne m’avait pas réveillé, je serais peut-être décédé d’une mort subite», avoue l’homme de 51 ans.
Réadaptation
Après une opération le 4 mars 2017 ayant permis l’agrandissement du ventricule droit, André Caron espérait retrouver une vie active dès que possible. Sur la recommandation de son cardiologue, il suit le programme de réadaptation au Pavillon du cœur Beauce-Etchemin à Saint-Georges.
«Pendant dix semaines, il s’est exercé trois fois par semaine à travers différents exercices utilisant par exemple des poids, un élastique et un ballon. Le programme est adapté selon le client et on prend toujours les signes vitaux avant et après les exercices pour faire un meilleur suivi», précise la kinésiologue Danika Lévesque.
Le programme comprend aussi des enseignements sur les saines habitudes de vie et l’appui d’autres spécialistes. André Caron a tellement aimé son expérience qu’il a pris un abonnement afin de poursuivre son entraînement au centre d’exercices et de réadaptation, ainsi qu’en cours de groupe.
«Je viens au pavillon quatre à cinq fois par semaine. Je suis capable de m’entraîner moi-même en faisant entre autres des exercices au sol, des étirements et du vélo. Je me surprends moi-même de mon évolution. Mon but serait de retourner faire du vélo à l’extérieur», affirme André Caron.
Point majeur dans son cheminement personnel, celui-ci côtoie d’autres personnes ayant vécu des problèmes cardiaques. «C’est pratique de s’échanger des trucs quand on a subi les mêmes choses. Je veux garder ma santé pour voir grandir mes filles de 18 et 16 ans en leur montrant l’exemple», confirme André Caron.
On peut en savoir plus sur les programmes de l’organisme en visitant le site du Pavillon du coeur Beauce-Etchemin.