Bac brun: une période d’adaptation selon la MRC Beauce-Centre

MUNICIPAL. La MRC Beauce-Centre a confirmé lors de la séance du conseil du 17 mai avoir reçu une centaine d’appels de citoyens qui voulaient retourner leur bac brun.

Pour le directeur général de la MRC, Jacques Bussières, il faut davantage insister sur la grande majorité qui adhère. « La très grande majorité des gens adhèrent. Pour moi, c’est plus important d’insister sur les quelque 3900 personnes qui adhèrent que la centaine qui a appelé », indique-t-il.

Il ajoute que ces appels ont fait suite à un message publié sur les réseaux sociaux qui disait faussement que les citoyens n’avaient qu’à appeler pour que la MRC vienne le récupérer.

Selon le préfet, Jonathan V. Bolduc, il s’agit d’une période de transition. « Ça change les habitudes, de la même manière que l’arrivée des bacs de récupération dans les années 1990. C’était aussi une adaptation à faire », compare-t-il.

De plus, il ajoute qu’il ne s’agit pas d’une option. « C’est une obligation. À Saint-Victor, des gens sont venus au conseil et nous ont dit que les bacs bruns allaient rester dans leur garage, mais c’est aussi une question de coût », insiste celui qui est également maire de cette municipalité.

Celui-ci rappelle qu’il en coûte actuellement 125 $ la tonne pour la poubelle noire, tandis que c’est 73 $ pour le bac brun. « D’ici 2030, le gouvernement va faire augmenter la taxe qui est dans le 125 $, de 30 $ à 60 $. Et c’est seulement pour l’enfouissement. Autrement dit, chaque effort que l’on fait pour détourner les matières du dépotoir représente un gain », poursuit-il en rappelant que les matières organiques représentent plus de 50 % de ce qui est envoyé à l’enfouissement.

Selon le préfet, il s’agit d’une question d’information. « Nous devons mieux informer la population. Quand les gens comprennent l’enjeu, ils embarquent. Mais il faut bien l’expliquer […] Si vous voulez que ça coûte le moins cher possible en taxes, participez au mouvement », insiste M. Bolduc.

Rappelons que la collecte du bac brun est en place depuis quelques années à Tring-Jonction. Selon le maire Mario Groleau, l’expérience est plus que concluante. « Nous avons même pu enlever des collectes des bacs noirs. Désormais, elles ont lieu une fois par mois pendant six mois dans l’année. […] Le contenu qui se retrouvait dans le bac noir se retrouve majoritairement dans le bac brun, ce qui fait que nous n’avons plus besoin de passer aux 15 jours, mais nous devons informer les gens », explique-t-il.

« Nous devons faire confiance à l’intelligence des citoyens. Environ 85 % des Québécois ont un bac brun depuis plusieurs années. Les gens sont habitués. Il y a même des secteurs où les résidents ont reçu un composteur qui aimeraient avoir un bac brun, comme le lac Fortin par exemple », conclut M. Bussières.