Carol Busque voulait absolument reconstruire

Propriétaire de la Sucrerie Busque, Carol Busque refusait d’abandonner sa clientèle après l’incendie ayant détruit son commerce il y a quatre ans.

Initialement, l’entreprise était une sucrerie familiale érigée en 1966 par Oliva Busque, père de Carol. Celui-ci a choisi de construire une salle de réception en 1980 afin d’accueillir des visiteurs durant la saison des sucres. Carol Busque a racheté l’entreprise en 1993, la sucrerie possédant alors 150 places.

«J’ai étiré le mandat pour toute l’année avec l’accueil d’événements comme des partys de Noël et d’entreprises, des méchouis et des fêtes de famille. Le menu offert est toutefois différent et c’est moi et mon frère Marc qui faisons la majorité des plats», précise Carol Busque.

Tout perdre

Le vent a tourné pour Carol Busque dans la nuit du samedi 23 avril 2011 en plein congé pascal. Le bâtiment et ses composantes ont été rasés par les flammes en moins d’une heure. Fait inusité, les pompiers de Saint-Benoît occupaient la salle pour un party des sucres le soir du Vendredi saint.

«J’ai été alerté à 5h10 du matin par un résident de Lac-Poulin qui a appelé le 9-1-1. Le chef pompier (Michel Boucher) était déjà là quand j’ai entendu comme une explosion. J’avais peur que ce soit les bonbonnes de propane, mais c’était un transformateur dans un poteau électrique» se rappelle-t-il.

Sur le coup, Carol Busque ne réalisait pas ce qui lui arrivait. «C’était comme dans un rêve. En plus, on attendait 1200 personnes samedi et dimanche. Il y avait une ligne de voitures qui a reviré de bord en voyant les débris. J’étais alors incapable de sortir de chez nous», ajoute-t-il.

Retrousser ses manches

Refusant de céder devant l’adversité, Carol Busque utilise l’argent de ses assurances pour rebâtir sa sucrerie. Il a fait face à différents obstacles, mais a finalement amorcé la construction en décembre 2013. Tout a été finalisé en juin 2014 avec un ajout de 90 places.

«On a fait une saison des sucres réduite en 2014 avec seulement du bouche-à-oreille. Ça a été notre première vraie saison cette année. Plusieurs des clients m’ont dit qu’ils s’étaient ennuyés», mentionne Carol Busque.

Ce fait s’est confirmé le 26 avril dernier lorsque la Sucrerie Busque a été choisie comme «Cabane à sucre de l’année» lors d’un concours créé par le FM 101,5.

«Ça a vraiment été une belle surprise. J’ai été présent à tous les services de repas depuis 1993 avec même des semaines de 80 heures durant le temps des sucres. J’ai l’intention de continuer pendant une dizaine d’années», stipule Carol Busque.