Christian Duval doit sa vie à deux amis et un défibrillateur
Victime d’un arrêt cardiaque le 3 août à la piscine Yvan-Cliche à Beauceville, Christian Duval a été sauvé grâce aux manœuvres de Frédérique Drouin et Dave Loubier.
Frédérique Drouin travaille comme sauveteuse à cette piscine depuis trois étés. Ce matin-là, elle avait la responsabilité de surveiller le bassin de 6h à 7h30.
Christian Duval et Dave Loubier ont nagé pendant une trentaine de minutes avant de s’asseoir sur le bord de la piscine pour se reposer. Les deux amis discutaient lorsque Christian s’est subitement affaissé.
«J’ai vérifié son état et pris ma trousse de premiers soins. Je lui faisais le bouche-à-bouche et des compressions sur la poitrine, mais il restait inconscient», de dire Frédérique.
Au même moment, Dave Loubier est allé chercher le défibrillateur situé dans l’entrée principale. L’appareil a été fourni gratuitement par le Groupe CAMBI (voir autre texte).
«Comme moi, Dave avait suivi une formation sur le défibrillateur. Il l’a installé pendant que je continuais mes manœuvres. L’appareil recommandait de faire un choc et Christian est alors revenu à lui», d’expliquer Frédérique.
Enseignant à la polyvalente Saint-François, Dave Loubier a appris le maniement du défibrillateur parce que l’école possède deux appareils. N’étant jamais intervenu dans un cas d’urgence véritable, il a été surpris par l’intensité du choc.
«Il a levé au moins de six à huit centimètres du sol. J’ai vraiment eu peur qu’on le perde. J’ai seulement réalisé ça quand il est parti en ambulance», de dire celui-ci.
Artères bouchées
Christian Duval a été transporté par les ambulanciers à l’Hôpital de Saint-Georges avant d’être transféré à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec.?
«On m’a diagnostiqué une mort subite par arythmie. J’avais deux artères secondaires bouchées, dont une à 100 %», stipule-t-il.
Sans antécédents familiaux au niveau cardiaque, Christian Duval s’entraîne régulièrement à la piscine de Beauceville. Il se préparait d’ailleurs à participer au Triathlon de Lac-Poulin. Ce sera donc partie remise pour 2016.
«Mon médecin m’a dit de me calmer un peu. Je dois prendre en compte ce message envoyé par mon corps. Il n’est toutefois pas question que j’arrête la natation», confirme-t-il.
Sorti de l’hôpital le 4 août, Christian Duval a rencontré Frédérique chez elle le lendemain pour la remercier. Celui-ci a aussi fait un passage remarqué le 6 août au tournoi de golf annuel de la Fondation CAMBI où il a remis un chèque au nom de son employeur.
«À cause de mes diverses implications, je connaissais Frédérique depuis qu’elle était toute petite. Dave est également un de mes grands amis depuis plusieurs années», mentionne ce dernier.