Contrôle animalier: une femme de Saint-Martin en colère

Après avoir perdu son chat Minet, pendant environ un mois, Karine Veilleux de Saint-Martin a choisi de se lancer dans un combat. Elle souhaite que la réglementation municipale soit modifiée, car elle « n’accepte tout simplement pas le sort que vous (la municipalité) réservez à nos animaux » et désire que des changements soient apportés rapidement.

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Karine Veilleux a retrouvé son chat chez Animaux Pension Beauce-Nord à Vallée-Jonction, à 60 kilomètres de chez elle. Mme Veilleux a écrit une plainte à sa municipalité où elle se pose de nombreuses questions. La plainte a également été transmise à l’Escouade Canine MRC, qui s’occupe du contrôle animalier à Saint-Martin, ainsi qu’au bureau du député de Beauce-Sud, Samuel Poulin.

Mme Veilleux aime beaucoup les animaux. Lorsqu’elle en trouve, elle les garde en sécurité, les nourrit et affiche les photos de l’animal sur les réseaux sociaux afin de retrouver son propriétaire. Lorsque personne ne se manifeste, Karine Veilleux tente de trouver une nouvelle famille à l’animal.

Cette dernière affirme que lorsque l’Escouade Canine s’est présentée chez elle pour la médaille de son chien, la personne lui aurait mentionné que l’Escouade ne s’occupe pas des chats. Il n’est pas possible de confirmer cette information, puisque les contrats qui lient l’entreprise à la municipalité incluent bien les chats et les chiens.

Karine Veilleux a commencé à chercher son chat dès qu’il s’est perdu au début décembre. Elle n’a pas contacté l’Escouade, croyant que l’entreprise ne s’occupait pas des chats.

La municipalité de Saint-Martin a informé Mme Veilleux qu’elle avait demandé à l’Escouade Canine MRC d’installer des cages après une plainte d’une autre citoyenne pour des chats errants. L’entreprise, qui affirme ne pas procéder à des installations de cages l’hiver, l’a pourtant fait en décembre, alors que le temps était anormalement doux. C’est ainsi que Minet s’est retrouvé entre les mains de l’Escouade.

Des questions

« Où était mon chat pendant tout ce temps ? Est-ce qu’il a été bien traité ? » sont des questions légitimes. Mme Veilleux dénonce que l’Escouade Canine ne garde les chats que 48 heures. Pendant ce temps, les animaux ne sont pas affichés sur les réseaux sociaux.

Karine Veilleux ne comprend pas que l’Escouade Canine MRC n’indique aucune adresse pour aller récupérer les animaux. Elle ajoute que des frais de vétérinaires lui ont été demandés, mais que personne n’a pu lui fournir de facture, ni précisé les traitements reçus par Minet.

Elle se questionne sur les services offerts par l’entreprise qui gère le contrôle animalier à Saint-Martin, tout comme dans 75 municipalités de la Beauce, des Etchemins, de Bellechasses et du Granit. Karine Veilleux demande à sa municipalité de réévaluer le partenariat avec l’Escouade Canine, car elle est insatisfaite du service offert.

Mme Veilleux n’est pas d’accord avec les façons de faire. Elle croit que de mauvais traitements ont pu être infligés à Minet, puisque celui-ci est devenu particulièrement craintif envers les humains, alors qu’il était un chat très sociable et amical avant sa mésaventure.

Modifier les lois ?

Lorsque le journal a rencontré Karine Veilleux, elle a indiqué que les lois doivent changer, car rien n’oblige les municipalités à s’occuper des animaux perdus ou errants une fois qu’ils ont été récupérés et que les 48 heures de délai sont passés. Selon la loi, l’animal devient la propriété de l’Escouade Canine MRC qui peut faire ce qu’elle veut avec les animaux. L’entreprise n’a aucune obligation légale de retrouver les propriétaires.

Pourquoi n’y a-t-il pas de loi pour mieux encadrer le contrôle animalier se questionne Mme Veilleux. C’est d’ailleurs ce que demandent plusieurs organismes de protection des animaux.

Une de ses amies, Sylvie Lachance, a remis à l’auteure de ces lignes une liste de personnes ayant eu différents problèmes avec des animaux errants, mal pris, ou n’ayant pas été en mesure de joindre l’Escouade. Plusieurs messages se sont retrouvés sur les réseaux sociaux, où l’Escouade a mauvaise presse. Il n’a pas été possible de vérifier tous ces cas, mais là encore, des précisions s’imposent (voir autre texte).