Dany et Niza racontent Noël au Rwanda

Dany Ng a immigré au Québec en janvier 2015 et son amoureuse, Niza Gloria, l’a rejoint en février 2016. Domiciliés à Saint-Georges, ils nous racontent Noël au Rwanda, leur pays d’origine.

Au Rwanda, Noël est célébré le 25 décembre, et les Rwandais commencent la journée en se rendant à la messe. Les préparatifs se font, au plus en avance, durant la journée du 24, mais on n’y célèbre pas la veillée de Noël.

«Le 25 décembre au matin, tout le monde met ses plus beaux habits et ses souliers du dimanche pour se rendre à la messe. Le blanc est à l’honneur. Chez nous, cette célébration est très animée. Au programme, il y a la chorale et de la danse. C’est très festif. Noël se prépare, puis s’improvise tout au long de la journée du 25 décembre. C’est également le jour où les enfants sont baptisés, ainsi que les adultes qui le désirent. Au retour, nous partageons un repas avec la famille et les amis. C’est aussi la journée où les portes de nos maisons sont grandes ouvertes pour accueillir les étrangers qui se joindront à nous de manière spontanée, pour partager le repas de Noël. Chez les catholiques, la messe de minuit est également célébrée», raconte Dany.

Déroulement

Au Rwanda, les gens ne s’offrent pas de cadeaux, et de faire un sapin de Noël n’est pas la norme, ou encore, on fait l’arbre rapidement, sans prétention, la plupart du temps la journée même du 25 décembre. Construire une crèche est une tradition, et les Rwandais qui en ont le temps et le désir, le font aussi la journée même de Noël, ou parfois, ils ont commencé la veille, en recueillant du bois ici et là, et en rassemblant au petit bonheur les personnages qui incarneront l’enfant Jésus, Marie, Joseph et les rois mages.

Les enfants sont toujours fascinés de voir les personnages de la crèche et ils les observent avec une sorte de crainte respectueuse. La fête est religieuse et c’est le partage qui en est le point d’orgue. Les rituels sont différents pour les gens qui habitent en ville, où Noël a tendance à s’américaniser, ou à la campagne, où les maisons sont très modestes et où les traditions sont conservées.

«Pour tous les dimanches de l’année, la propreté est de mise chez nous. Partout, l’on voit les gens nettoyer la maison et passer le balai dans les rues le samedi précédent. Chacun fait sa part et tous les samedis de l’année, l’on prépare le dimanche. Pour Noël, c’est la même chose, mais c’est multiplié par deux et par trois», commente-t-elle.

Nourriture et boissons

Le menu de Noël se compose de patates ou de patates douces, de riz, de bœuf, de chèvre et de poulet. On y sert une boisson à base de bananes fermentées, appelée urwagwa, et la bière coule en abondance. «Il y a très peu de produits de la mer, parce que nous ne vivons pas à proximité. On tue les poules le jour même et les enfants les déplument en compagnie de leurs parents. À Noël, il doit absolument y avoir un plat de viande au menu. Il sera souvent accompagné de pommes de terre sautées. La friture, tout ce qui est cuit dans l’huile et tout ce qui est gras est considéré comme une nourriture riche, digne des grands jours. Les enfants mangent ensemble en se servant à même un grand plateau. Les adultes mangent à table, et ils ont chacun leur assiette. Chaque année à Noël, la prise de photo de famille fait partie du rituel», indique Dany à son tour.

Pour le Nouvel An, les célébrations se poursuivent dans la même veine. Durant toute la période des fêtes de fin d’année, les Rwandais vivent dehors, se rassemblent, s’amusent et dansent dans les rues. Tout, et tout le monde se mélange.

Pour lire leur histoire intitulée du Rwanda à Saint-Georges, cliquez ici.