De nouveaux efforts pour retrouver Alexandre Fortin et Claude Bégin

Disparus depuis 2002 et 1995 respectivement, Alexandre Fortin de Saint-Georges et Claude Bégin de Lac-Etchemin n’ont pas été oubliés, comme bien d’autres victimes, partout au Québec, dont les dossiers sont toujours irrésolus.

À l’initiative de l’organisme Meurtres et Disparitions Irrésolus du Québec, des affiches rappelant le souvenir de ces deux hommes et d’autres victimes se retrouvent sur les portes arrières de semi-remorques de l’entreprise Transport Gilmyr de Montmagny.

Depuis le lancement du programme d’affichage en février 2018, les photos de 19 victimes se retrouvaient sur les remorques de différents transporteurs du Québec. Avec l’accord du transporteur magnymontois, ce sont les photos de six nouvelles personnes, dont Claude Bégin et Alexandre Fortin, ainsi que d’autres victimes en doublons, qui sont affichées sur ces remorques.

Président-fondateur de Meurtres et Disparitions Irrésolus du Québec, Stéphane Luce précise que ce sont maintenant 145 photos, présentant 25 victimes différentes, qui circulent sur les semi-remorques de cinq transporteurs partout en province. Ces derniers participent tous gracieusement à ce projet.

«En publiant ces photos, nous espérons que le public pourra fournir de nouveaux renseignements qui aideront à relancer des enquêtes, qui permettront aux familles de retrouver la personne disparue ou qui aideront à faire condamner des meurtriers», indique M. Luce.

Soulignons que ces affiches ont une superficie de 30 pouces de largeur par 36 pouces de hauteur. Outre la photo de la victime, on y retrouve divers renseignements comme l’endroit où l’événement (meurtre ou disparition) a eu lieu, la date de l’événement ainsi qu’une phrase personnalisée, choisie par la famille, par laquelle la victime «s’adresse directement à la population.»

Élaine et Sylvie Bégin devant l’affiche de leur frère, apposée sur la porte arrière d’un camion semi-remorque de l’entreprise Transport Gilmyr de Montmagny.

Initiative bienvenue

Déjà membre de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues du Sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, Élaine Bégin souligne que ce nouveau développement est très positif pour sa famille.

«On s’entend qu’il ne se passe plus rien dans l’enquête policière, 23 ans plus tard. Ce qu’on veut, c’est retrouver Claude. Savoir qui a fait quoi et dans quel contexte, cela ne nous intéresse pas, même si on ne sait pas vraiment ce qui est arrivé. Ce qu’on veut, c’est de retrouver son corps et faire notre deuil. Aller au cimetière et voir une pierre tombale avec son nom dessus, tout en sachant qu’il n’est pas là, ce n’est pas évident.»

Lentement mais sûrement

Stéphane Luce indique que son organisme, qui ne roule pas sur l’or, vit principalement de dons et de contributions diverses venant du public et d’entreprises. «Plusieurs familles sont en attente. On y va lentement, mais sûrement, selon le budget dont nous disposons.»

Les personnes et familles intéressées par la mission et les services offerts par MDIQ sont invités à communiquer avec M. Luce par le biais de la page Facebook de l’organisme. Il en va de même par les transporteurs intéressés à fournir une visibilité aux victimes.