Des ajustements financiers présentés publiquement

L’établissement d’un salaire ou d’une allocation pour un maire doit se faire en toute transparence, selon Yvon Paquet et Alain Quirion.
Maire de Saint-Côme, Yvon Paquet se souvient que la combinaison du salaire et de l’allocation pour ce poste était de 8000 $ après sa victoire à l’élection partielle en 2011. Il a droit cette année à 27 061 $.
«Des comparaisons salariales ont été faites avec différentes municipalités autour de 3000 résidents par le directeur général, qui a aussi pris contact avec le MAMOT (Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire). Ensuite, le salaire a suivi l’inflation», confirme Yvon Paquet.
Présent tous les avant-midis à l’hôtel de ville, ce dernier participe également à plusieurs réunions et tables de travail. «Je voulais donner la moitié de mon temps là-dedans, mais ça en prend plus que ça», dit M. Paquet.
Comme retraité, il avoue que ce revenu d’appoint est appréciable, mais que cela vient avec des obligations importantes.
«Même si je suis le doyen des maires en Beauce-Sartigan et que ce sera mon dernier mandat, je veux servir la population comme il faut. Mon numéro de cellulaire est même affiché sur le babillard de l’hôtel de ville. Les résidents peuvent toujours me joindre», mentionne Yvon Paquet.
Ramener la paix
Alain Quirion, maire de Saint-Gédéon, a été élu en mars 2016 après une élection partielle. Il touchera 25 252 $ pour son travail en 2018, en diminution de 44,9 % par rapport au montant voté en 2014.

L’ex-maire Éric Lachance avait quitté son poste après de multiples pressions citoyennes, notamment en raison de son salaire et ses allocations comme maire à temps plein (56 214 $) pour une population de 2200 résidents.
Une nouvelle réglementation avait ramené ses avoirs à 22 500 $ en 2014. L’augmentation initiale avait été acceptée par les conseillers en 2006.
«Il n’est pas question qu’on revienne en arrière. Je ne fais pas assez d’ouvrage pour avoir une paie comme maire à temps plein. C’est vrai qu’on met des heures et on travaille pour notre monde, mais je voulais surtout ramener la paix dans la municipalité», affirme Alain Quirion.
L’Unité permanente anticorruption (UPAC) était même intervenue à l’hôtel de ville en 2014. Les employés en question n’avaient saisi aucun document, ni arrêté qui que ce soit.
«La gestion est maintenant beaucoup plus transparente. Si un citoyen pose une question, on va lui donner une réponse. Nous agissons avec discipline au conseil municipal. Comme maire, je ne tolérerai pas les situations qu’on a vécues dans le passé», dit M. Quirion.