Des chevaux à l’esprit compétitif
FESTIVAL. Ils sont hauts et imposants, agiles et élégants. En un mot, gracieux est l’adjectif qui les définit le mieux. On ne s’approche pas d’eux en courant. Non, il y a une manière de les approcher et on n’y déroge pas. Ils inspirent le respect. Une fois le contact fait avec leur regard, on est conquis. Les chevaux tirent une longue histoire derrière eux. Les passionnés se sont donné rendez-vous, samedi dernier, pour la Grande tire de chevaux canado-américaine, aux Festivités western de Saint-Victor.
Vingt-six participants et une soixantaine de chevaux se sont livrés à la compétition. Le temps de notre hymne national, les chevaux étaient alignés le long des rampes sur la piste, avec leur propriétaire, et visiblement fébriles. Qu’est-ce qu’il faut pour que des chevaux gagnent ce type de concours? « Que les chevaux veuillent gagner », me lance Keven Cloutier, responsable des tires de chevaux aux Festivités western de Saint-Victor (FWSV). Lui-même vient d’une famille qui fait de la compétition de tire de chevaux depuis quelques décennies. Le type d’entraînement, la race de cheval, sa grosseur et son tempérament sont parmi les aspects à prendre en considération lorsque vient le temps de choisir un cheval de compétition gagnant.
« Ce sont des chevaux plus musclés et plus forts que les chevaux de randonnée », explique Keven Cloutier, également petit-fils de Lucien Lessard, un des fondateurs du FWSV et des tires de chevaux à Saint-Victor. À 84 ans, il participe toujours aux compétitions.
« C’est un sport familial. On est toujours six à sept personnes autour d’une paire de chevaux. Il faut adorer les chevaux et avoir l’esprit compétitif. Ça devient une sortie familiale », mentionne M. Cloutier.
Selon ce dernier, la compétition à Saint-Victor est la compétition la plus féroce.
« Un cheval doit avoir autour de cinq ans pour commencer les compétitions allant jusqu’aux alentours de 15 ans avant de prendre sa retraite », explique Fred Decker, un Américain du Maine. Ce dernier élève ses chevaux pour ensuite les vendre « à une bonne famille qui en prendra bien soin ». Il a vendu dernièrement une de ses paires de chevaux à 75 000 $ US.
Les gagnants des différentes compétitions
Dans la catégorie super lourde, la famille Gervais et Yvan Chauvette, de Princeville, ont remporté la victoire avec une avance de 32 pouces sur leur plus proche rival.
« On a manqué de pesanteur en bloc de béton pour la finale, on a dû ajouter trois personnes sur le traîneau pour réussir à avoir un poids suffisant pour arrêter aux distances réglementaires de 15 pieds. Ç’a été une belle finale », souligne M. Cloutier.
La catégorie 3 440 livres et moins a été remportée par Larry Roy du Nouveau-Brunswick.
Les deux catégories quatuor pony : Serge Savard, du Nouveau-Brunswick, a gagné dans la catégorie légère et les cousins Thibault, de Sainte-Félicité, ont gagné dans la catégorie lourde.
En même temps que la Grande tire de chevaux canado-américaine, les compétitions de bûcherons professionnels ont aussi attiré beaucoup de festivaliers. Après dîner, une parade de voitures antiques et autos sport s’est déroulée dans les rues de Saint-Victor.
Les artistes Sara Dufour, Éric Lapointe et le Merle Marlow Band ont animé la soirée en musique.