Des chevaux qui améliorent la santé des êtres humains
L’équitation thérapeutique va au-delà de la zoothérapie conventionnelle. Depuis une décennie, des Beaucerons profitent des bienfaits de ce concept grâce à Dany Champagne et son équipe.
Propriétaire des Écuries Doo-Lee-Tle à Saint-René, Dany Champagne a ouvert son centre équestre en 2002. Quatre ans plus tard, elle choisit d’ajouter l’équitation thérapeutique à son offre de services.
Initialement, l’entreprise proposait seulement des cours réguliers pour le plaisir ou l’entraînement. «Déjà là, je voulais que mes élèves prennent confiance en eux au lieu de simplement apprendre des techniques», de dire Mme Champagne.
C’est en rencontrant les parents d’une jeune beauceronne atteinte de paralysie cérébrale qu’elle a choisi de pousser son apprentissage plus loin. Cet enfant avait développé une plus grande autonomie en pratiquant l’équitation thérapeutique à Mirabel où réside sa famille.
«Pour enseigner, on doit suivre une formation à l’ITA (Institut de technologie agroalimentaire). Après avoir reçu l’accréditation de l’Association canadienne d’équitation thérapeutique, on doit respecter plusieurs protocoles et se conformer à des inspections chaque année», confirme Dany Champagne.
En plus de posséder le titre d’instructeur, elle a été autorisée à agir comme mentor pour transmettre son savoir à d’autres élèves. Seulement six personnes au Québec possèdent ce privilège.
Sur le terrain
En équitation thérapeutique, le patient apprend à approcher l’animal comme en zoothérapie avec un chien ou un chat. Toutefois, le cheval permet de pousser la thérapie plus loin.
La personne prépare l’animal en le brossant et en nettoyant ses sabots. Elle doit également apprendre à monter le cheval et contrôler ses mouvements, en plus de le faire entrer et sortir du manège.
«Ça aide à la réadaptation physique et mentale. C’est tout un défi d’apprendre à côtoyer une bête pesant 1000 livres ! J’ai vu des changements importants chez des gens qui ont développé leur affirmation de soi et une meilleure discipline», précise Dany Champagne.
Le journal a constaté ce fait lors d’une visite au centre équestre. Atteint de trisomie, Justin pratique l’équitation thérapeutique avec Moka. Selon sa mère Nancy, la vie de son fils s’est améliorée sur plusieurs plans depuis qu’il côtoie le monde des chevaux.
«Les choses qu’il apprend peuvent se transposer dans d’autres activités de sa vie. Quand il est responsable du cheval, ça l’aide à être en maîtrise avec soi-même», pense-t-elle.
Notons qu’il est obligatoire d’avoir une recommandation médicale afin de pratiquer l’équitation thérapeutique. Outre Saint-René, des écuries à Saint-Nicolas et Saint-Jean-Port-Joli offrent également ce service en Chaudière-Appalaches.
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