Des psychologues présents pour nos jeunes dans les écoles

Si la pandémie affecte notre santé mentale à divers degrés, elle est plus influençable chez les jeunes en plein développement sociétal. L’équipe psychosociale du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE) a ajusté ses services pour éviter l’apitoiement des élèves durant cette crise.

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En ce moment, 14 psychologues desservent les écoles du CSSBE, sous la responsabilité de Nancy Hovington. Le service compte aussi un neuropsychologue, huit travailleurs sociaux et 12 psychoéducateurs.

« Au primaire, ce sont les enseignants et les directions qui réfèrent les élèves en psychologie. Dans les polyvalentes, les jeunes de 14 ans et plus peuvent se rendre directement au bureau du psychologue et prendre rendez-vous. Pour les 12 et 13 ans, il faut le consentement des parents », précise Mme Hovington.

Problèmes différents

Ces professionnels dépistent, identifient et diagnostiquent les difficultés vécues par les élèves dans leur cheminement scolaire, ainsi que leur développement intellectuel et socioaffectif.

Selon Nancy Hovington, des problématiques rencontrées en période pandémique étaient plus rares avant mars 2020. L’école à distance, sur de longues périodes, n’a fait qu’ajouter de l’huile sur le feu. Le CSSBE ne possède toutefois aucune statistique précise sur l’augmentation des cas en consultation psychologique.

« Je peux vous dire que c’est une hausse considérable. Les problèmes de comportement ont augmenté au primaire. C’est un âge où les enfants ne savent pas réguler toutes leurs émotions. Au secondaire, on voit plus d’anxiété sociale. Ça touche par exemple la peur du jugement et l’intimidation. Nous avons eu des cas où des jeunes ne sortaient plus de chez eux », indique Mme Hovington.

Besoin de se voir à l’école

Lors des semaines d’enseignement à distance, les familles avaient accès à une ligne d’écoute et un courriel pour joindre l’équipe psychosociale du CSSBE. De nombreux suivis ont été faits virtuellement, malgré l’établissement d’une liste de cas prioritaires.

« On pouvait facilement rejoindre les ados sur leurs cellulaires ou par visioconférence. Pour les enfants, on a dû coacher certains parents. Nous étions limités dans nos activités d’intervention. Il fallait prioriser les familles où l’on retrouvait déjà des situations fragiles », dit Nancy Hovington.

Malgré le risque toujours associé au variant Omicron, elle s’est réjouie de la réouverture des écoles le 18 janvier. La Santé publique a changé ses protocoles sanitaires afin d’éviter de nombreuses fermetures de classes, comme c’était le cas l’automne précédent.

« Le social à l’école est essentiel pour le développement d’une bonne santé mentale chez les jeunes. Ils ont besoin de se voir et d’échanger entre eux. Leur cerveau est plus malléable qu’un adulte et peut subir des contrecoups qui laisseront des séquelles », rappelle Mme Hovington.

Par la bande, les spécialistes recommencent à poser des diagnostics clairs sans un écran entre les jeunes et eux. « Le non verbal peut en dire beaucoup. Il y aura toujours un adulte pour les écouter ou les référer au bon endroit », conclut Nancy Hovington.

Pour connaître le spécialiste psychosocial de votre secteur, contactez l’école de votre enfant ou visitez le csbe.qc.ca.