Dre Liliana Romero | La COVID-19 dans les écoles toujours sous contrôle… pour le moment

COVID-19. > Pour la directrice de santé publique de Chaudière-Appalaches, la Dre Liliana Romero, les récentes éclosions dans certaines écoles ne doivent pas laisser croire que le virus est en train d’envahir les institutions scolaires.

«C’est vrai que jusqu’à jeudi passé (le 7 novembre), j’étais très optimiste dans les écoles de la Chaudière-Appalaches. Puis, il y a eu d’importantes éclosions dans une école primaire de Lévis et à la polyvalente de Beauceville», confie la Dre Romero. Rapidement, le ratio des cas scolaires par rapport aux cas totaux est passé de 5% à 17%! Par contre, il s’agit de faits isolés qui ne se sont pas répétés ailleurs pour le moment.

«Par contre, sur un plan strictement épistémologique, il faut quand même rester vigilant. Les enfants ressentent peu les effets de la COVID-19, mais ils sont au début d’une chaîne qui pourrait infecter leurs parents et, ensuite les grands-parents». On pourrait ainsi se retrouver avec plus de personnes hospitalisées et engorger le système de santé.

Mais la directrice reste optimiste, car dans plusieurs secteurs de Chaudière-Appalaches le nombre de nouveaux cas est stable ou à la baisse.

Polyvalente Saint-François

En ce qui concerne la propagation rapide à la polyvalente Saint-François de Beauceville, plusieurs facteurs sont à l’étude présentement.

«Une équipe de la CNESST s’est rendue sur place afin de vérifier les corrections qui devraient être faites, surtout en ce qui concerne l’entrecroisement des classes. Je veux souligner que nous avons une excellente collaboration de la direction de l’école».

Un autre élément qui pourrait être en cause est la présence à l’école d’élèves qui avaient des symptômes liés à la COVID-19 et qui n’avaient pas été diagnostiqués.

«Il est important, surtout pour les parents, de vérifier l’apparition des signes de la COVID chez leurs enfants. En cas de doute, il faut absolument les garder à la maison et vérifier pour aller passer un test. Souvent, les symptômes ressemblent à la grippe ou à un rhume, mais les conséquences peuvent être plus graves s’il s’agit vraiment de la COVID».

Halloween

Est-ce que la récente cueillette des bonbons de l’Halloween aurait pu être un vecteur qui expliquerait l’augmentation du nombre de cas dans les écoles? La Dre Romero croit que non, d’autant plus que cela se passait à l’extérieur et que plusieurs propriétaires de résidences avaient trouvé des façons ingénieuses de transmettre les friandises aux enfants.

«Par contre, ajoute-t-elle, nous savons qu’il y a eu des partys d’Halloween qui ont regroupé plusieurs personnes au même endroit et qui ont pu, ainsi, transmettre la COVID-19 dans la population».