Les directeurs d’école au cœur de la pandémie

ÉDUCATION. Comme pour tous les pans de la société, le monde scolaire a du se réinventer pour s’adapter à la nouvelle réalité apparue avec la pandémie.

Au cœur de la mouvance, les directions d’école ont été appelées à coordonner les actions pour que l’école demeure un lieu d’enseignement le plus agréable possible pour les étudiants.

« Ça n’a pas toujours été facile, mais nous avons eu une excellente collaboration de tous », indique Caroline Veilleux, directrice de la polyvalente de Saint-Georges. « Il faut souligner la grande flexibilité et l’ouverture des professeurs et de tout le personnel qui ont su s’adapter rapidement à des situations changeantes », ajoute son collègue Pierre Rodrigue, directeur de l’école primaire Maribel de Sainte-Marie.

Nous les avons rencontrés par visioconférence, le 22 octobre, en plein cœur de la Semaine québécoise des directions d’établissement scolaire. Malgré l’ampleur de la tâche des derniers mois, ils nous sont apparus relativement sereins.

« Nous avons eu la participation de tous, en particulier des professeurs et du personnel professionnel, mais aussi du Centre de services, des parents et même des élèves. C’est un travail d’équipe », précise Mme Veilleux.

Caroline Veilleux soutient que rien n’aurait pu fonctionner sans une collaboration extrême de tout le monde.
Un printemps plus difficile

« C’est sûr, au printemps en particulier, nous sommes entrés dans l’inconnu, confie Pierre Rodrigue, nous avons appris à passer au travers, à gérer l’équilibre. »

Par contre, le fait d’avoir reçu les élèves en fin d’année scolaire a permis à l’équipe-école de mieux préparer la rentrée d’automne. Cela a aussi été vrai à la polyvalente de Saint-Georges qui a hébergé des élèves du primaire au même moment. « Nous avons vu alors ce qui devait être fait sur le plan sanitaire pour recevoir nos étudiants en septembre », ajoute Mme Veilleux.

Pendant ce temps, les professeurs ont suivi des formations sur l’enseignement à distance, des trousses pédagogiques ont été distribuées, de nombreuses heures ont été investies par tous les membres du personnel. « Le Centre de services nous offre aussi beaucoup de support sur de nombreux points », précise Mme Veilleux.

Informer

Un des nerfs de la guerre est l’information. « Une bonne communication est primordiale pour assurer l’engagement général, tant à l’école qu’à la maison », dit Mme Veilleux.

Sur un autre plan, les directions d’école ont également une excellente collaboration avec la Direction de santé publique de Chaudière-Appalaches, en particulier lorsqu’on identifie un cas de COVID-19 dans les établissements.

La suite

Pour Pierre Rodrigue, les enfants ne doivent pas retourner en isolement à la maison. « L’important, c’est de garder les enfants à l’école pour pouvoir les accompagner, leur offrir des services. Les enfants sont heureux à l’école, avec leurs amis. De plus, c’est plus facile pour nous d’identifier les élèves qui ont des besoins, de pouvoir intervenir », ajoute-t-il.

Tous les deux soulignent la grande résilience des élèves qui comprennent la situation et qui s’adaptent facilement aux exigences sanitaires qui sont imposées. « Se laver les mains, c’est devenu rapidement une routine normale », exprime M. Rodrigue.

Et c’est justement ce désir d’être à l’école, ce désir d’apprendre des jeunes qui porte toute l’équipe-école à faire les efforts nécessaires pour qu’il ne perde pas leur année scolaire.

« C’est important que l’élève sente qu’il a encore sa place à l’école, énonce Mme Veilleux. Ce que nous voulons par-dessus tout, c’est la réussite de nos élèves. »