Élections provinciales : L’UPA veut parler d’agriculture et de foresterie

AGRICULTURE. En cette période d’élections québécoises, l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA) entend soulever les problématiques qu’affrontent ses membres dans leur secteur. L’organisation veut présenter quatre thèmes durant la campagne électorale, soit un par semaine.

L’aménagement du territoire, l’agroenvironnement, les coûts de production et la relève seront proposés aux partis politiques. L’UPA souhaite porter son message auprès des candidat(e)s et de la population en général.

« L’adhésion, la détermination et l’engagement des productrices et des producteurs, en tant que professionnels responsables et essentiels à l’atteinte des objectifs de ce grand projet de société, ont fortement contribué aux succès bioalimentaires du Québec ces dernières années. La résilience des quelque 29 000 entreprises agricoles du Québec, à qui l’on demande de nourrir durablement les consommateurs d’ici et d’ailleurs, doit toutefois être prise en compte », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.

Les problématiques

Les producteurs doivent surmonter de nombreux obstacles notamment l’endettement et la rentabilité moindre, un environnement fiscal et réglementaire ne favorisant pas toujours la croissance ainsi que le manque de soutien en comparaison avec leurs principaux compétiteurs internationaux.

De plus, ces lacunes doivent composer avec la situation géopolitique, l’instabilité des marchés, l’augmentation flamboyante des coûts de production, la hausse vigoureuse des taux d’intérêt, le manque de main-d’œuvre, la lourdeur administrative, la hausse continuelle de la valeur des terres, les changements climatiques et l’ajustement nécessaire de nombreux programmes de soutien.

« Il faut privilégier, en toutes circonstances, des politiques et des mesures permettant aux productrices et aux producteurs de vivre pleinement de leur métier. C’est donc en favorisant la résilience des entreprises et en reconnaissant le professionnalisme des productrices et des producteurs que le Québec atteindra ses objectifs alimentaires. Nous devons avoir de l’ambition », a conclu M. Caron.

L’UPA souligne que la Politique bioalimentaire 2018-2025, les financements importants qui ont suivi et la réponse des gouvernements à plusieurs demandes du milieu agricole, notamment pendant la pandémie, sont cohérents avec cet engouement collectif pour l’achat local, l’autonomie alimentaire et l’adaptation des pratiques durables. L’organisation rencontrera les chefs des partis politiques lors de son conseil général de ce mois-ci.