Éric Girard dresse le portrait de la situation économique au Québec

AFFAIRES. Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a fait le point sur la situation économique de la province lors d’un dîner-conférence présenté par la Chambre de commerce de Saint-Georges et le Conseil économique de Beauce le 27 mai.

M. Girard a d’abord parlé de l’inflation. Après une récession en 2020, la consommation a repris avec beaucoup de vigueur en 2021, mais une partie de celle-ci demeurait fermée ou son accès était restreint. Cela a donc causé une pression sur l’autre partie, qui elle, était accessible. « Tout le monde a consommé sur seulement 60 % de la consommation, car nous étions encore en pandémie. Les services qui nécessitent une certaine proximité étaient moins sécuritaires d’un point de vue sanitaire. Alors, tout le monde a consommé des biens, causant une très forte demande et donc, une hausse des prix », a-t-il détaillé.

Le ministre des Finances a aussi parlé du plan du gouvernement pour redresser la santé. « Nous allons faire quatre choses : plus de ressources humaines, de meilleures données, de meilleures infrastructures et de meilleures technologies. Il faut qu’au cours de deux prochaines années, vous voyiez une différence quand vous ou un proche allez dans le système de la santé », a-t-il résumé.

La saine gestion des finances publiques demeure au cœur des préoccupations de son gouvernement a dit M. Girard. « C’est un élément essentiel d’un bon gouvernement, c’est votre argent et c’est cela qui nous donne des moyens pour faire des choses dans le futur. Nous aurons plusieurs obligations à l’avenir, dont climatiques, mais aussi au niveau de la santé et des infrastructures », a-t-il affirmé.

Croissance économique

Pour ce qui est de la croissance économique, il a indiqué que le Québec doit augmenter son taux de richesse à long terme. « Pour cela, il faut augmenter le nombre d’heures travaillées et augmenter la productivité. Il faut donc inciter les gens à travailler et investir dans le capital humain pour que chaque heure travaillée soit plus productive », a expliqué M. Girard.

Les solutions du ministre des Finances pour y arriver comprennent un meilleur taux de diplomation dans les cycles supérieurs, la requalification des gens déjà sur le marché du travail et l’immigration, en plus d’encourager la population à travailler plus longtemps. « Les taux d’imposition sur les nouveaux investissements sont très bas. C’est une façon pour stimuler la productivité », a-t-il complété.

À terme, M. Girard veut que le poids économique du Québec au sein du Canada augmente, même si son poids démographique diminue.

Le ministre des Finances a ensuite répondu aux questions des personnes réunies dans la salle. Parmi les sujets abordés, il y a évidemment la pénurie de main-d’œuvre. « Il n’y a pas de solution miracle. Le problème est lié à l’évolution démographique des pays développés. Cela va continuer », a-t-il mentionné.

Il a aussi rappelé l’investissement de 3 G$ pour six secteurs jugés prioritaires, soit l’éducation, la santé, le service de garde, les technologies de l’information, l’ingénierie et la construction. « C’est là que nous avons le plus de rareté de main-d’œuvre », a-t-il affirmé.