Faire plus de place aux infirmières auxiliaires pour désengorger le réseau de la santé

L’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) a amorcé une tournée des régions pour rencontrer les dirigeants des établissements de la santé et leur parler du travail des infirmières auxiliaires.

L’objectif est de faire davantage connaître les tâches qu’elles peuvent accomplir pour qu’elles puissent les faire. La présidente de l’OIIAQ, Carole Grant, estime que cela pourrait diminuer la pénurie de main-d’œuvre.

«La contribution des infirmières auxiliaires est indéniable dans les équipes interdisciplinaires. Nous allons poursuivre nos efforts afin que nos membres puissent faire bénéficier davantage la population de leur expertise et ainsi, améliorer la qualité des soins», indique Mme Grant, qui est accompagnée du directeur général de l’Ordre, Daniel Benard.

Ces professionnelles de la santé peuvent entre autres accomplir faire des prélèvements ou des traitements reliés aux plaies, préparer des médicaments, donner des antibiotiques par la voie orale et contribuer à la vaccination.

«Il faut les intégrer dans d’autres milieux. Par exemple, il y avait 64 infirmières auxiliaires en groupes de médecine familiale en 2014. Au moment où l’on se parle, il y en a 600. Si elles se sont intégrées en groupes de médecine familiale, pouvons-nous les intégrer en salles d’opération ou dans d’autres secteurs où elles sont moins présentes pour désengorger et aider le réseau», questionne-t-elle.

Cependant, on ne leur permet pas de réaliser toutes leurs tâches et cela peut varier d’un étage à l’autre à l’intérieur d’un même établissement. «Cela dépend de l’organisation du travail sur l’étage et des personnes avec qui l’infirmière auxiliaire travaille, mais dans certains cas, ce sont des directives qui viennent directement des directrices de soins ou directement de l’établissement», précise Mme Grant.

Celle-ci avait rencontré trois présidents-directeurs généraux d’établissements en date du 10 octobre. «Les rencontres se déroulent bien. Nous avons eu un accueil chaleureux. Les gens comprennent notre démarche et sont à l’écoute», commente-t-elle.

L’OIIAQ compte plus de 28 000 membres, dont 3102 en Chaudière-Appalaches.