Francine Catellier garde espoir de retrouver sa vie d’avant

Francine Catellier, 52 ans, de Saint-Georges, subira prochainement une intervention médicale aux États-Unis afin de reprendre contrôle de sa vie qui a été ravagée par les symptômes de la sclérose en plaques.

La dame a pu amasser près de 20 000 $ sur les 25 000 $ nécessaires pour défrayer son traitement à New York incluant les frais d’accompagnement d’un interprète qui la conduira là-bas. Si tout se déroule comme prévu, Francine Catellier s’offrira en cadeau cette intervention le 26 mars prochain. Là-bas, elle devra réussir une série de tests avant de subir son angioplastie veineuse connue comme la contestée méthode Zamboni. «L’opération, c’est mon million», confie la dame de 52 ans. 

Elle connaît certaines personnes qui ont retrouvé leurs capacités à la suite de ce type d’intervention. «Ça fait peur un peu l’opération. Si ça revient comme avant, j’aimerais parler aux gens comment j’ai cheminé là-dedans. Si ça ne fonctionne pas, bien je pourrai dire que j’ai tout tenté», lance-t-elle.

Elle a su garder espoir

Mme Catellier a été diagnostiquée de la sclérose en plaques de forme progressive secondaire à l’âge de 24 ans. Cette maladie auto-immune s’est attaquée sérieusement à son système nerveux à l’aube de la quarantaine. Mme Catellier refusait catégoriquement de voir sa déchéance, malgré des signes évidents de faiblesses. La police l’a même arrêté une fois à la suite d’une plainte d’un citoyen l’ayant vu tituber de sa voiture jusqu’à une institution financière.

Puis, petit à petit, la maladie lui a retiré ses plaisirs de la vie comme se prélasser au soleil ou encore faire de la danse country. Sa dextérité manuelle se détériorait à vue d’œil. Elle était incapable d’écrire et même pratiquer son métier de coiffeuse qu’elle faisait depuis près 25 ans. Elle a enchaîné faillite, séparation et elle est devenue bénéficiaire de l’aide sociale. «Ma vie avait complètement chamboulé. Les médicaments, les piqûres, et ce je gagnais en une semaine et demie, je le gagnais en un mois. La sclérose est comme un cancer qui ne finit jamais», décrit cette dernière.

Mme Catellier a même tenté un traitement de chimiothérapie pour stopper la progression de sa maladie, mais ça lui a quasiment enlevé la vie. «C’est rien de mourir, à côté de vivre (comme cela)», illustre-t-elle.

Gardant espoir, elle a réappris à tout faire afin de vivre seule dans son petit appartement.  En décembre 2015, une vilaine chute dans son appartement lui a fracturé la hanche alors qu’elle voulait récupérer une vulgaire boîte de mouchoirs sur le plancher. Elle s’est remise durement de cette épreuve qui a nécessité une opération. Aujourd’hui, Mme Catellier, qui peine à se déplacer, est capable à nouveau de conduire une automobile et de coiffer à l’occasion. «Nous avons une vie à vivre, je n’aime pas m’apitoyer sur mon sort. Je dis merci à la vie. Les petites victoires, moi je les savoure. Si les gens faisaient cela, ils arriveraient moins au bord du précipice», philosophe cette dernière.

Afin de revenir «comme avant», elle mise sur cette intervention médicale. Elle a la conviction qu’elle pourra éviter de finir sa vie, comme bien des personnes atteintes de cette maladie insidieuse, soit en fauteuil roulant et un micro pour parler. «Je vais vivre jusqu’à 80 ans parce que j’ai la volonté», lance Mme Catellier.

Pour appuyer sa cause, les gens peuvent se rendre sur sa page Facebook ou sur le site www.gofundme.com.