Garder espoir en la vie malgré six fausses couches
En fondant Parents d’Anges Beauce-Etchemins, Mélanie Veilleux voulait briser les tabous sur le deuil périnatal notamment en partageant ses propres expériences.
Native de Saint-Georges, elle a dû composer avec six fausses couches entre 2001 et 2014. Aussi loin qu’elle se rappelle, Mélanie Veilleux a toujours souhaité avoir des enfants.
«Il n’y avait pas d’antécédents dans ma famille au niveau des fausses couches. Je ne pensais jamais que ça pouvait m’arriver. Beaucoup de gens ne sont toutefois pas au courant qu’une grossesse sur cinq se termine de cette façon», mentionne-t-elle.
Lorsque Mélanie Veilleux est tombée enceinte pour la première fois à 23 ans, elle n’a pas tardé à aménager une chambre pour le bébé tout en portant attention à son alimentation et ses gestes quotidiens. Le destin lui a cependant réservé une mauvaise surprise.
«Je me suis ramassé à l’urgence un vendredi soir avec des saignements. Comme il n’y avait pas de radiologiste, on m’a dit de revenir le lundi pour passer une échographie. Dans la nuit de dimanche, je suis retourné à l’hôpital avec des contractions. Avant de rencontrer un médecin, j’ai eu une hémorragie et perdu mon bébé dans les toilettes», de dire Mélanie Veilleux.
Après cette triste expérience, Mélanie Veilleux a réussi en 2003 à donner naissance à sa fille Andréanne. «J’avais vraiment peur de la perdre. Tout ce que je voulais, c’était un enfant en santé. Heureusement, j’ai eu un bel accouchement après 36 semaines», se souvient cette dernière.
Manque d’information
Encouragée par cette bonne nouvelle, Mélanie Veilleux voulait plus que tout donner un frère ou une sœur à Andréanne. Malheureusement, elle subira cinq autres fausses couches en l’espace de huit ans. L’une d’entre elles était liée à une grossesse ectopique.
«Dans ce cas-ci, le bébé se développe dans une trompe (de Fallope) plutôt que dans l’utérus. Je me suis fait opérer d’urgence et il a fallu enlever la trompe. Le bébé n’a aucune chance de survivre dans une grossesse semblable», précise Mélanie Veilleux.
L’an dernier, elle a appris que ses multiples fausses couches ont eu lieu à cause d’un problème de coagulation. Le sang dans son corps pouvait former des caillots empêchant la bonne formation du placenta. Auparavant, elle n’avait pas été informée des traitements disponibles pour régler cette problématique.
«Il existe des lacunes dans le système de santé sur ce point. C’est un sujet tabou et c’est pour cette raison que je voulais m’investir là-dedans. Même si on n’a pas connu le bébé, il y a un deuil à faire sur ce qui était un projet de vie», estime Mélanie Veilleux.
Autres textes sur le sujet :