Hausse d’intérêt pour l’électrique chez les concessionnaires

L’idée d’acheter une voiture électrique ou hybride est plus répandue chez les consommateurs, selon les concessionnaires beaucerons ayant parlé au journal.

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«Depuis deux ans, on voit une augmentation des demandes. La compagnie a créé trois versions de la Ioniq (berline) et la Kona, un petit VUS, sera offert dès décembre. Les subventions du gouvernement aident les acheteurs et l’autonomie des batteries s’est améliorée», estime Pierre Lagrange, directeur des ventes chez Hyundai Beauce.

Maxime Lagrange, spécialiste des livraisons chez Auto du Boulevard Kia, ajoute que son concessionnaire utilise une Soul 100 % électrique comme véhicule de courtoisie.

«Les clients peuvent ainsi voir l’étendue des caractéristiques d’une voiture  électrique. La Niro, un nouvel hybride VUS, est prometteuse. Il y a encore de l’éducation à faire, car les performances des véhicules électriques sont différentes aujourd’hui», confirme celui-ci.

Quotas de vente

Pour Gerry Veilleux, directeur général d’Automobiles BGP Honda, l’application de la Loi 104 au Québec a changé la donne pour les concessionnaires. Depuis le 9 janvier 2018, cette législation oblige les manufacturiers à respecter des quotas de vente en véhicules électriques.

«C’est une technologie qui évolue à grande vitesse. Notre modèle Clarity (berline hybride) fait face à une pénurie. Au départ, Honda Canada voulait l’offrir seulement au Québec, mais la demande a été forte dans les autres provinces», dit-il.

Initiateur régional

Neil Mathieu, directeur régional de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ) en Chaudière-Appalaches, travaille beaucoup pour sensibiliser la population aux avantages de ces voitures.

Neil Mathieu, directeur régional de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ) en Chaudière-Appalaches

«Plusieurs concessionnaires ont collaboré avec l’AVEQ quand nous avons effectué des essais routiers. Malheureusement, les manufacturiers ne leur fournissent pas assez de véhicules électriques», pense-t-il.

Sur les bornes de recharge publiques (voir autre texte), Neil Mathieu rappelle qu’elles ne sont pas toutes incluses dans le Circuit électrique ou FLO.

En visitant le site Plugshare, on constate que 23 autres bornes sont présentes en Beauce, dont quatre à la Cache à Maxime (Scott) et deux au Club de golf de Saint-Georges. Les frais de recharge sont refilés à l’acheteur de la borne et non pas à l’utilisateur.

«Ce sont des bornes d’une autre marque où le propriétaire ne paie pas le réseau cellulaire permettant des transactions. Elles sont moins chères à l’achat, mais aussi moins publicisées, parce que FLO a gagné les appels d’offres du Circuit électrique géré par Hydro-Québec. La société d’État exige également aux municipalités d’installer des bornes FLO pour profiter d’une subvention payant 50% de la borne», dit Neil Mathieu.