Hausse du compte de taxes malgré le gel de la taxe foncière à Saint-Georges

MUNICIPAL. Saint-Georges a décidé de geler la taxe foncière dans son budget 2023, qui a été déposé lors de la séance du conseil du 12 décembre. Le taux demeure donc de 0,7555 $ par 100 $ d’évaluation.

Le compte de taxes des résidents augmentera donc de 5,62 % pour les propriétaires de résidences des secteurs Est et Ouest qui sont desservis, ainsi que de 4,3 % pour les secteurs de Saint-Jean-de-la-Lande, tant la partie desservie que la non desservies, Aubert-Gallion et Paroisse.

Le maire de Saint-Georges, Claude Morin, a notamment cité les hausses du taux directeur de la Banque du Canada, la pénurie de main-d’œuvre, les problèmes d’approvisionnement et l’instabilité géopolitique mondiale pour expliquer la hausse.  » Cela a engendré une inflation de 6,5 % au Québec, du jamais vu en 30 ans. Cette situation n’épargne personne incluant les municipalités. […] Il nous fallait maintenir une grande rigueur dans notre gestion des finances pour atteindre l’équilibre budgétaire tout en poursuivant le développement de la ville et le maintien des services de qualité aux citoyens et aux familles « , indique-t-il.

La hausse s’explique surtout par l’augmentation des tarifs et des coûts de fonctionnement. Par exemple, il en coûtera environ 200 000 $ de plus aux contribuables de Saint-Georges pour la Sûreté du Québec que l’an dernier, soit 4,65 M$. Le déneigement et le ramassage des matières résiduelles font également partie de cette catégorie.

 » On le voyait venir depuis la dernière année avec toutes les hausses des différents fournisseurs, mais on ne pensait pas que cela prendrait une telle ampleur

Pour une moyenne dont la valeur est de 208 490 $, le compte de taxes sera en hausse de 134 $ pour atteindre 2510 $ dans les secteurs Est et Ouest desservis. Il passera de 3045 $ à 3176 $ (+131 $) dans le secteur desservi de Saint-Jean-de-la-Lande. Quant aux secteurs non desservis, la variation sera de 87 $, soit de 2042 $ à 2129 $ dans cet exemple.

Budget

Quant au budget à proprement parler, il s’élève à 59,8 M$. De cette somme, près du tiers sera dédié à la masse salariale, soit 18,65 M$. Il s’agit d’une proportion semblable aux années précédentes selon la directrice du Service des finances et trésorerie, Karine Veilleux. Un peu plus de 8 M$ seront consacrés au service de la dette.

Au chapitre des revenus, on remarque que 65 %, soit 37,47 % proviennent des taxes. Le second secteur le plus élevé est celui des tarifs, qui regroupe les frais chargés aux citoyens comme l’aqueduc, les égouts et les matières résiduelles par exemple.

Pour ce qui est de la dette nette, elle s’élèvera à 52,8 M$ si l’on exclut la part du gouvernement provincial. Cette somme est divisée en trois parties, soit la dette à tous (37,7 M$), la dette des secteurs desservis aqueduc ou égout (12,5 M$) et la dette de secteurs (2,6 M$).

Plan triennal d’immobilisations

Saint-Georges a prévu des projets d’immobilisations totalisant 92,5 M$ au cours des trois prochaines années, dont 40,8 M$ pour 2023 seulement.

Parmi les projets, il y a la mise aux normes de l’usine d’épuration. Un montant de 10,15 M$ est prévu pour les travaux en 2023. La ville prévoit y mener d’autres travaux en 2024, de sorte que l’investissement pourrait atteindre les 20 M$ en tout. Il faudra toutefois attendre l’ouverture des soumissions qui devrait avoir lieu avant la fin de l’année pour avoir une meilleure idée du coût total.

Différents projets de branchement, de prolongement et de réfection des réseaux d’aqueduc et d’égout totaliseront près de 21,3 M$. Des sommes de 2,85 M$ et de 2,4 M$ sont également prévues pour des pistes cyclables et l’amélioration des réseaux routier et piétonnier respectivement.

Pour financer le tout, Saint-Georges prévoit recevoir des subventions d’un peu plus de 14 M$, tandis que des promoteurs débourseront 13 M$ et que la ville empruntera 6,1 M$. En plus des 4,8 M$ de surplus, elle utilisera aussi 2,1 M$ de ses réserves et fonds réservés.