Il y a toujours de la grogne pour le projet de résidence dans l’ouest

Lundi dernier, les élus de la Ville de Saint-Georges ont porté à neuf, les critères à respecter pour permettre la réalisation du projet d’aménagement d’une résidence pour personnes aînées au nord de la 8e Rue du secteur ouest. Malgré cet amendement, les résidents s’opposent à ce projet de 300 unités dans leur voisinage.

Mécontents et inquiets, deux porte-paroles de citoyens, ont décrié une fois de plus la venue de cette résidence qui risque de chambouler le paysage et la quiétude de leur quartier résidentiel. Durant la période de questions, ils ont allégué que le conseil semble avoir un parti pris pour le promoteur. «Si le changement de zonage (résidentiel à haute densité) est accepté, vous ne croyez pas que vous allez créer de l’inquiétude auprès des résidents et des futurs résidents», laisse planer Daniel Parent, résident de la 9e Avenue.

«Ma position est claire, on poursuit le processus. Il y a des étapes à suivre. Tant et aussi longtemps qu’il n’est pas terminé, nous (le conseil) n’allons pas prendre position», a rétorqué le maire Claude Morin.

S’il y a trop d’opposition citoyenne, le conseil n’écarte pas l’idée d’abandonner le projet. Cependant, les citoyens devront se prononcer lors du processus de la requête ainsi que durant les autres étapes. S’il y a un nombre suffisant de signatures, les élus pourront opter pour la tenue d’un registre, dernier processus légal avant de forcer la tenue d’un référendum sur le changement de zonage. Cependant, le promoteur pourrait déposer une pétition rassemblant la majorité des personnes habiles à voter dans les secteurs touchés, ce qui entraînerait l’approbation immédiate du projet.

Le promoteur, Grégoire Turcotte, avait affirmé en août dernier qu’il avait obtenu beaucoup d’appuis du milieu.

Deux conditions de plus!

Modifié lundi dernier, le plan d’implantation et d’intégration architecturale que devra respecter le promoteur comporte neuf critères soit deux de plus grâce aux commentaires de la consultation publique du 8 août dernier. La Ville obligera celui-ci à réaliser le prolongement de la 10e Avenue de la 10e Rue jusqu’au terrain du projet. De plus, elle devra ensuite créer un accès sur cette avenue. 

Déjà, le promoteur s’était engagé à respecter les autres conditions. Parmi celles-ci, le bâtiment principal qui devra avoir une «architecture soignée» et devra être éloigné le plus possible des résidences de la 8e Rue et du boulevard Dionne. Aucun logement ne sera permis au cinquième étage de ce bâtiment d’une hauteur maximale de 21 mètres.

Le promoteur devra aussi implanter deux zones tampons de 10 mètres, dont l’une, en bordure du boulevard Dionne. La seconde se trouvera le long de la 8e Rue et devra comprendre une plantation de conifères créant l’effet d’une barrière d’une hauteur minimale de deux mètres.

Par ailleurs, le nombre de places de stationnement devra être supérieur au nombre minimal requis pour éviter que les visiteurs se stationnent dans les rues avoisinantes.