Jamais sans ma fille

IMMIGRATION. > En 2017, Norling Soto quitte le Costa Rica pour venir s’établir dans la Beauce, terre inconnue, mais pleine de promesses.

Après trois années, son intégration se passe bien, même très bien. Il peut maintenant parler français, travaille chez Manac, a une conjointe québécoise pure laine, Julie Blais, et ils ont une jolie fille de sept mois nommée Mylanne.

Ainsi, Norling semble complètement choyé par sa nouvelle vie. Que lui faut-il de plus? Mais il lui manque pourtant quelqu’un d’important pour boucler la boucle.

Hanna Soto

Hanna

En venant au Québec, Norling a laissé derrière lui sa fille Hanna, 15 ans, avec la ferme intention de la faire venir au Canada dès que sa situation financière le permettrait. Mais voilà, il se débat depuis des mois dans un dédale de procédures, même s’il possède toutes les qualifications pour faire une telle demande.

«J’en suis à ma troisième tentative, avec tous les coûts que cela entraînent. À chaque fois, il manquait un document, une signature. Et maintenant, c’est la COVID».

C’est surtout Immigration Canada qui est le plus tatillon. Par exemple, on s’inquiétait qu’il n’avait pas les revenus nécessaires pour accueillir sa fille, et ce, bien que lui et Julie aient tous les deux un emploi stable.

Passeport

Cette troisième tentative est pourtant la plus prometteuse. On lui a dit que sa fille pourrait finalement venir le rejoindre. «Mais voilà, Immigration Canada demande une copie de son passeport et tous les bureaux de l’immigration au Costa Rica sont fermés à cause de la pandémie, pas moyen de trouver un photocopieur pour compléter ce dossier», se désole Norling.

Il conserve cependant l’espoir de pouvoir se rendre au Costa Rica en mars prochain, si tous les indicateurs sont au vert. «Dès que les problèmes liés à la COVID seront réglés, j’irai la chercher. Pas question que je lui laisse faire le voyage seul».

Ainsi, il pourra fusionner son ancienne famille à sa nouvelle.