La commission scolaire termine l’année avec un surplus de 1,26 M$
Il est rare de dire qu’une grève a été bénéfique à une organisation. Dans le cas de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE), cette grève des enseignants et du personnel de soutien de quatre jours l’an dernier a permis, tout comme la diminution du nombre d’élèves du côté de l’éducation des adultes, de dégager un surplus de 1 268 445 $.
Le président de la CSBE, Charles-Henri Lecours, a souligné que le fait de ne pas avoir de compression budgétaire du gouvernement du Québec pour l’année 2015-2016 a permis de «respirer plus à l’aise».
Par contre, pour dégager un surplus, les jours de grève ont été une bonne nouvelle côté budget. Pendant ces quatre jours, la CSBE a économisé sur les salaires des enseignants et du personnel de soutien ainsi que sur le transport scolaire. Rappelons qu’environ 75 % du budget de la commission scolaire est destiné aux salaires.
Les revenus pour l’année 2015-2016 ont été de 201 934 872 $ par rapport à 200 473 876 $ l’année précédente. Quant aux dépenses, elles se chiffrent à 200 666 427 $, soit environ 210 000 $ de plus que l’an dernier, et ce, malgré l’inflation.
Éducation des adultes et transport scolaire
Les revenus ont augmenté, entre autres, en raison du nombre d’élèves inscrits à la formation des adultes. «Il y a un budget alloué spécifiquement pour le secteur des adultes qui est calculé par rapport au nombre d’élèves moyen des dernières années. La prévision était de 910 étudiants, mais il y a eu 783 inscriptions (diminution de 14 %). Cela s’explique par le fait que dans la région, on a presque atteint le plein emploi. Donc, plusieurs adultes préfèrent se tourner vers le marché du travail plutôt que de poursuivre leurs études à l’éducation des adultes. On sait que le balancier va revenir et qu’on ne sera plus en surplus dans ce secteur-là parce que la moyenne d’élèves va être moins élevée dans les prochaines années», explique le directeur du Service des finances de la CSBE, Patrick Beaudoin. Pour l’éducation des adultes, le surplus est de 1,3 M$.
Le secteur du transport scolaire a aussi terminé l’année avec un surplus de 340 000 $. Une grosse partie du surplus est attribuable aux quatre jours de grève qui ont permis une économie de 320 000 $. Le reste provient du prix du carburant qui a été moins élevé qu’en 2014-2015 alors que l’essence avait atteint des sommets aux alentours de 1,40 $ du litre.
Du côté des services de garde, il y a eu une augmentation des revenus puisque la subvention gouvernementale a passé de 7,30 $ à 8,10 $ par jour.
Finalement, les mesures de restructuration et le non-remplacement de départs à la retraite qui ont eu lieu en milieu d’année 2014-2015 ont atteint leur plein effet cette année. Les dépenses administratives ont encore été réduites passant de 3,9 % à 3,83 % du budget total. «Le surplus que l’on a dégagé paraît gros, mais si on le ramène sur un revenu familial moyen de 75 000 $, c’est comme si la famille avait réussi à économiser 475 $», conclut pour sa part le directeur général de la CSBE, Normand Lessard.