La fosse n’aura pas de toit
SAINT-ALFRED. Le rapport du conciliateur nommé par le ministère des Affaires municipales a remis son rapport, le 16 avril dernier, au sujet de la contestation des mesures d’atténuation imposées par la municipalité au sujet de la porcherie et la fosse à lisier n’aura pas de toit.
Les promoteurs, Sylvie et Sébastien Cloutier, ont toujours affirmé qu’ils ne voyaient pas l’utilité du toit, une mesure d’atténuation demandée par les citoyens et la municipalité de Saint-Alfred dans le cadre de l’octroi du permis de construction pour la future porcherie. Ce type de toit coûte environ 75 000 $, explique la directrice générale, Diane Jacques.
Par contre, les autres mesures d’atténuation ont été acceptées. «L’écran brise-odeur ça continue, comme tout ce que la municipalité a demandé», explique-t-elle. Même les carcasses d’animaux morts seront placées dans un endroit non visible (près de leur bâtisse et non en bordure du chemin), une mesure que n’avait pas demandée la municipalité. «Même s’il n’y aura pas le toit, il y a d’autres mesures pour compenser», ajoute-t-elle.
Diane Jacques précise même que les propriétaires ont accepté de ne faire de l’épandage qu’une seule fois par année, au printemps, plutôt que les deux ou trois fois habituelles. «Ils ont offert ça parce que la superficie de leur réservoir le permet. Et ils vont se restreindre, donc ce ne sera pas les fins de semaine, ni les jours fériés, ni lors des vacances de la construction», souligne Mme Jacques.
Elle précise aussi que les promoteurs feront attention à la circulation sur la route, ne recevant de la moulée qu’une fois par semaine. Le transport de porcs devrait se faire deux à trois fois par année, une opération de deux jours chaque fois.
Porte de sortie
Le conseil municipal de Saint-Alfred se garde cependant une réserve. «Si un appareil de détection d’odeurs dans l’air prouve qu’avec une fosse ouverte ça dégage plus d’odeurs, les promoteurs s’engagent à revenir sur la décision. Le conseil est satisfait», estime Diane Jacques.
Pour l’instant, aucun citoyen n’a fait part de son mécontentement à la municipalité même si la situation ne fait pas l’unanimité. Ils ont été informés par la municipalité dans le petit journal Le Placoteux.
Le permis de construction officiel n’a pas encore été délivré, mais les promoteurs veulent lancer le chantier, estimé à trois mois par la municipalité, rapidement. Le rapport du conciliateur sera adopté à la séance du conseil du 4 mai et par la suite, le permis sera délivré.