La FPSS déplore un manque de financement dans les écoles

La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS) déplore un manque de financement dans les écoles du Québec. Le syndicat a amorcé une tournée provinciale le 11 avril à Saint-Georges pour faire part de ses préoccupations.

Le président de la FPSS, Éric Pronovost, réclame le réinvestissement complet des sommes qui ont été coupées dans le domaine de l’éducation au cours des dernières années, soit 1,2 G$. «Ça prend minimalement 1,2 G$ pour remettre la cagnotte à zéro de ce qu’on a enlevé au fil du temps, mais il faut en ajouter encore plus», insiste M. Pronovost.

Celui-ci propose de mettre fin au financement des écoles privées pour y arriver, affirmant que le gouvernement investit près de 1 G$ dans les écoles privées. «On devrait investir cet argent dans le secteur public afin d’offrir la même qualité d’enseignement qu’au privé», ajoute-t-il, soutenant que le privé nuit à l’égalité des chances.

Le réinvestissement massif permettrait également d’offrir de meilleurs services aux élèves, notamment au sein de la Commission scolaire Beauce-Etchemin (CSBE).

La présidente du Syndicat de soutien scolaire de la CSBE, Annie Boily, ajoute que l’absence de mesures permanentes pour le soutien aux élèves au préscolaire et en première année ne permet pas de créer des emplois à temps plein, alors qu’environ la moitié des travailleurs occupent un poste à temps partiel.

Elle précise que cette situation entraîne de «sérieux problèmes de recrutement» de personnel en soutien scolaire, principalement au niveau des techniciens en éducation spécialisée, de préposés aux élèves handicapés et de techniciens en travail social. «Nous croyons qu’offrir des postes à temps plein, qui n’obligent pas les salariés à occuper deux emplois, favoriserait la rétention de personnel», dit Annie Boily, spécifiant que la CSBE en fait davantage pour soutenir les élèves que la moyenne des commissions scolaires.

À ce sujet, M. Pronovost souligne qu’avec le service de garde, l’école est ouverte de 7h à 18h. «Il faut que les élèves qui bénéficient de services spécialisés durant les heures de classe y aient aussi accès lorsqu’ils arrivent au service de garde», réclame-t-il.

En terminant, M. Pronovost et Mme Boily se sont également prononcés sur l’entretien des bâtiments scolaires. «Les écoles sont des joyaux. Il faut les entretenir, autant dans nos villes que dans nos villages. Elles ont un besoin criant d’investissements et ça ne passe surtout pas par la sous-traitance», affirme le président de la FPSS.

«Si c’était des gens chez nous qui s’en occupaient, c’est très clair que nous sauverions de l’argent», conclut-il.