La pandémie ne freine pas les étudiants internationaux 

Durant la présente année postsecondaire, 111 étudiants internationaux fréquentent l’un des trois campus du Cégep Beauce-Appalaches. La pandémie n’a pas nui aux efforts de recrutement, les jeunes et adultes étant plus nombreux à vouloir étudier chez nous.

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À l’automne 2019, le cégep avait accueilli 27 nouveaux étudiants. Ce nombre est passé à 25 en août 2020, avant de doubler l’automne suivant (56). Ceux et celles déjà ici souhaitent terminer leur programme, malgré l’incertitude persistante autour de la COVID-19 (voir autres textes).

Selon Sandrine Peria-Simbin, coordonnatrice du bureau de l’international, des communications et du recrutement, les étudiants mettent du temps à préparer leur dossier d’admission. Abandonner le processus en cours de route représenterait un échec.

« Quitter son pays, pour étudier ailleurs, demande beaucoup de préparation. L’étudiant a notamment besoin de son permis d’étude. Il faut aussi un permis de travail pour le conjoint, sans oublier toutes les choses à régler dans leur pays avant de partir », explique Mme Peria-Simbin.

Vivre avec le virus

La planète entière étant sujette au contexte covidien, vivre ici ou ailleurs ne changeait pas grand-chose dans l’optique de plusieurs étudiants. Le Cégep Beauce-Appalaches s’est assuré que ces derniers aient droit au même niveau de formation qu’avant la pandémie.

« On a dû faire preuve d’agilité et de flexibilité. Dans notre organisation d’accueil, on va toujours les chercher à Montréal avant de les ramener en Beauce. Le logement est déjà organisé, mais ils devaient maintenant respecter une quarantaine obligatoire. Avec les études virtuelles, on s’assurait ensuite qu’ils reçoivent de la visite régulièrement », dit Sandrine Peria-Simbin.

La vie socioculturelle et sportive, partie importante de la culture d’échange du cégep, a été mise à mal durant la pandémie. « Ça a joué sur le moral de tout le monde, mais nos étudiants internationaux sont courageux et résilients », indique Mme Peria-Simbin.

Francophonie et main d’œuvre

Douze pays sont représentés à l’international au Cégep Beauce-Appalaches. Les étudiants viennent principalement de l’île de la Réunion et de la France métropolitaine. Mis à part le Pérou et la Colombie, les autres pays regroupent de grandes communautés francophones, comme le Maroc, la Guinée et la Côte d’Ivoire.

« Nous parlons tous la même langue, mais on ne se comprend pas toujours. Chaque étudiant bâtit son parcours et s’approprie la culture. Dans notre processus d’accueil, on l’accompagne dès son arrivée en Beauce jusqu’à sa sortie du cégep », mentionne Sandrine Peria-Simbin.

Les programmes techniques sont privilégiés par ces étudiants, car ils mènent directement au marché du travail. L’informatique, le génie industriel, le génie civil, l’éducation spécialisée, l’éducation à l’enfance et la comptabilité/gestion figurent parmi les disciplines prisées.

« Les entreprises, municipalités et organismes ont un grand besoin de main-d’œuvre. La plupart des étudiants veulent rester dans la région après leur programme », affirme Sandrine Peria-Simbin.

À moyen terme, le cégep aimerait voir 10 % de sa clientèle provenir de l’international. « Ça permettrait de conserver certains programmes et le développement des cégeps en région », croit Mme Peria-Simbin.