La passion du ring

Ils ont entre 16 et 30 ans, un parcours différent mais un point en commun : la passion de la boxe. L’Éclaireur ­Progrès a rencontré trois jeunes boxeurs de la région afin de connaître leur goût pour le combat sur le ring au ­Club de boxe ­Hubert ­Poulin, à ­Saint-Georges.

Entourés d’autres sportifs comme eux, les trois jeunes boxeurs pratiquaient leur réchauffement respectif. Une sorte de camaraderie entre eux régnait sur les lieux. Un ring, des punching bags et certains outils d’entrainement leur servaient dans ce sport. Voici leur parcours qui les a menés vers cette passion de la boxe.

Dave ­Rodrigue

Né en 1996 et natif de ­Saint-Louis-­de-Gonzague, ­Dave ­Rodrigue vit en ­Beauce depuis quelques années. Lorsqu’il était enfant, il avait quatre frères plus vieux. « ­Je voulais être plus fort que mes frères ». L’une de ses idoles est le boxeur Éric ­Lucas.

Il reconnait qu’il se chicanait souvent en dehors de l’école. « J’ai pensé, au lieu de m’attirer des problèmes, je vais m’inscrire quelque part pour laisser sortir ma rage ». Il a fait la connaissance d’Hubert ­Poulin et ils sont devenus de bons amis. « ­Je montais sur le ring avec lui ». Le ­Club de boxe est comme une deuxième maison pour lui.

Il consacre de sept à huit heures par semaine à son sport. M. Rodrigue, mécanicien industriel dans la vie de tous les jours, souhaite atteindre le niveau professionnel. Il focus énormément sur une carrière dans la boxe dans les prochaines années. Il a participé à quatre ou cinq combats cette année. Il a un conseil à donner à ceux qui aimeraient faire comme lui. « ­Même si les gens ne croient pas en toi, ­vas-y pareil. »

Victoria ­Veilleux

La jeune boxeuse ­Victoria ­Veilleux est née en 2006. Cette sportive aux multiples talents est notamment reconnue pour sa présence sur la glace avec les ­As de ­Québec ­M18 ­AAA ­Féminin. C’est la pandémie qui l’a poussée vers la boxe. « ­Je cherchais un sport individuel à cause de la pandémie ».

La boxe lui permet de lui redonner de la confiance en elle. C’est également une manière différente de faire de l’entrainement pour le hockey. « ­Ici, c’est comme une famille ». Celle qui a fait deux combats jusqu’ici a appris à aimer de plus en plus ce sport.

Mme ­Veilleux est aux études secondaires à l’école ­Jésus-Marie de ­Beauceville. Elle consacre environ quatre heures par semaine à la boxe. Elle conseille aux autres filles de faire un saut dans le ring. « ­Ce n’est pas grave d’être gênée. Tout le monde accepte tout le monde ici. Tu n’es pas obligé de faire des combats ».

Dany ­Poirier

Dany ­Poirier est né à ­Saint-Georges, en 1992. Il a fait du karaté pendant son enfance avant d’avoir la piqure de la boxe à l’adolescence. Il s’enrôle dans les forces armées canadiennes et s’installe dans l’ouest du pays. Il est revenu en ­Beauce il y a quelques mois.

« J’étais un troublemaker lorsque j’étais plus jeune ». Il aimait les défis et se battait à l’école avec les autres élèves. Sur le ring, il peut canaliser cette énergie et l’extérioriser avec ses gants. Comme lorsqu’il était militaire, il aime la discipline que la boxe lui apporte. Les combats l’obligent à se surpasser. « C’est juste toi pis l’autre sur le ring ».

Lorsqu’il était à l’école, il se souvient que les exposés oraux le stressaient énormément. « ­Les combats m’ont aidé beaucoup ». Pour lui, la boxe est une passion complémentaire à son travail de coach de santé. Il y consacre de quatre à cinq heures par semaine. M. Poirier a gagné un combat lors d’un gala de boxe.