La passion d’un grand-père et son petit-fils

Fondateur du club d’aéromodélisme Les Phœnix, Régis Rodrigue construit et pilote des modèles réduits avioniques depuis 55 ans. Il enseigne maintenant les rudiments de ce loisir à son petit-fils Xavier.

Les appareils d’aéromodélisme ont beaucoup évolué sur cinq décennies. Régis Rodrigue se souvient que son premier appareil, un Freshman 29, était relié à une poignée par deux câbles d’acier de 60 pieds.

« L’avion pouvait seulement se diriger vers le haut et le bas. Le moteur poussait notre bras à faire des figures, mais ça se limitait à la longueur des câbles. J’ai possédé une dizaine d’avions de ce genre », dit M. Rodrigue.

L’arrivée des avions téléguidés a changé la donne. Au cours de sa vie, Régis Rodrigue s’est procuré une vingtaine d’avions. Il possède aujourd’hui quatre appareils : un planeur Kadet Senior, un Fairchild PT-19, un B-25 Mitchell et un sans nom.

Xavier essaie de construire un P-51 Mustang.

« Le PT-19 servait à l’entraînement des pilotes canadiens et américains durant la Deuxième Guerre mondiale. Le B-25 est un bombardier que j’ai acheté en 2020 », indique celui-ci.

Quant à l’appareil sans nom multicolore, il a été fabriqué avec des pièces de différents modèles. C’est avec cet avion que Xavier pratique l’aéromodélisme sur le terrain du club à Saint-Georges.

« Je voulais apprendre à voler et construire les avions. C’est de la mécanique, de la physique et des mathématiques. Il y a plein de choses à quoi on doit penser, comme le moteur et le contrôle des ailerons », dit le garçon de 11 ans.

Trouver une relève

Avec grand-papa Régis, Xavier nous a fait une démonstration de vol en coopération le mardi 24 août. Chaque pilote possédait sa propre télécommande reliée à la même fréquence radio.

« Je peux contrôler l’avion dans les airs. D’ici l’année prochaine, j’aimerais apprendre à le faire décoller et atterrir », mentionne Xavier, qui a découvert ce loisir en 2020.

Fier de son petit-fils, Régis Rodrigue ne cache pas que l’aéromodélisme a besoin de nouvelles recrues pour assurer sa continuité.

« Il est curieux et apprend vite, mais les jeunes ont accès à d’autres technologies. C’est un loisir qui fait travailler le cerveau et les mains. On doit connaître chaque partie de l’avion. Des pièces sont irremplaçables. Il faut alors racheter le modèle au complet », affirme M. Rodrigue.

Xavier et Régis travaillent présentement à la conception d’un P-51 Mustang. « On ne peut pas chercher les solutions de tous nos problèmes sur Internet. Ça demande du travail manuel et de la patience. Je trouve ça très amusant », précise Xavier.

Espace de pilotage

Avec Marcel Bureau et Jacques Ducasse, Régis Rodrigue a créé le club Les Phœnix dans la décennie 1970. L’organisme a d’abord eu une piste sur le rang Saint-Évelyne et la route Cloutier, avant de s’installer sur le rang 2.

« On est là depuis une trentaine d’années. La piste est grande (600 pieds) et il y a beaucoup d’espace pour voler. C’est ici qu’on tient notre Fun Fly annuel », mentionne M. Rodrigue.

Présenté lors du week-end de la fête du Travail, le Fun Fly aura lieu à huis clos cette année, en raison de la COVID-19.

Pour Xavier, membre du club, ce sera quand même une belle occasion de voir des avions, hélicoptères, jets… et peut-être de faire un vol plané pour épater les pilotes expérimentés !

Pour plus d’information ou une inscription au club, visitez la page Facebook Club d’Aéromodélisme Les Phœnix ou contactez le président Daniel Morin au 418 221-4258.