La récupération s’accélère en Chaudière-Appalaches

AGRICULTURE. La récupération des plastiques agricoles doit s’accélérer en Chaudière-Appalaches, suivant une nouvelle législation gouvernementale (la responsabilité élargie des producteurs) qui oblige les fabricants de ces plastiques à mettre en place un programme de récupération et de valorisation de leur produit.

La récupération des plastiques agricoles se poursuivra d’ailleurs partout en Chaudière-Appalaches cette année, avec près d’une vingtaine de dépôts dans la plupart des MRC. Le modèle actuel de la collecte concerne la plupart des plastiques agricoles, dont les films d’ensilage.

AgriRÉCUP est l’organisme désigné pour prendre en charge la collecte à l’échelle de la province et voit à instaurer des points de dépôts pour la récupération de tous les types de plastiques agricoles sur l’ensemble du Québec, puisque toutes les autres formes de collecte, y compris celle de porte-à-porte, n’auront plus droit au financement gouvernemental qui les soutenait précédemment.

Coordonateur principal d’AgriRÉCUP, Francis Gauthier explique que le concept existe depuis plusieurs années. « Nous avons ajouté plusieurs types d’emballages de plastique utilisés à la ferme au cours des dernières années, surtout les plastiques les plus utilisés. C’est pourquoi des projets-pilotes ont été mis sur pied en Chaudière-Appalaches et en Montérégie pour ensuite le développer à travers la province. »

M. Gauthier ajoute que la nouvelle loi mise en place par Québec force un peu la main des fabricants de plastique à promouvoir la récupération. « On se positionne pour le faire pour eux. Le règlement est un peu le même que pour les serpuariens (produits électroniques), sauf qu’ils ont ajouté un chapitre qui touche les produits agricoles. Il y a une quarantaine de produits différents. »

Ces plastiques étaient jadis exportés en -Asie, sauf que maintenant, le réservoir de l’importation est fermé là-bas. C’est un peu ce qui a forcé le ministère à légiférer. « Il y avait quelques initiatives locales, avant que nous embarquions sur ce type de matières. Il y a heureusement de plus en plus de façon de les recycler. Contrairement à l’Asie, les critères de qualité sont plus élevés ici. L’objectif est de les garder ici, alors beaucoup d’efforts seront fait sur cet aspect pour que les usines qui recyclent trouvent des solutions à la décontamination, notamment. »

Toutes les MRC de Chaudière-Appalaches y participaient l’an dernier, sauf Etchemins et la ville de Lévis. Le programme est en continuel développement. D’autres points de dépôt vont s’ajouter, avec le temps, assure M. Gauthier. « L’an dernier, nous avons récupéré près de 150 tonnes et déjà cette année, pour les cinq premiers mois, nous en sommes à environ 122 tonnes. Après trois ou quatre années, on aura atteint une vitesse de croisière. »

Soulignons qu’il y a quatre points de dépôt des plastiques ensachés et des ballots pressés sur le territoire du journal. Il s’agit de l’écocentre de la Régie intermunicipale du comté de Beauce-Sud à Saint-Côme, celui de La Guadeloupe, le BMR Avantis à Saint-Éphrem et la municipalité de Saint-Gédéon. Il y a également la municipalité de Saint-Odilon et la meunerie de Saint-Frédéric qui les récupèrent dans la MRC Beauce-Centre.