La réforme OPTILAB montre sa faiblesse, selon l’APTS
COVID-19. > Pour Jean-François Travers, représentant de l’Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé (APTS), le système de santé de la Chaudière-Appalaches est au bord de la catastrophe.
Et selon lui, le CISSS risque de payer le prix pour de mauvaises décisions passées, dont celle de regrouper tous ses services d’analyses d’échantillon à Lévis, connu sous le nom d’Optilab. «On l’avait dit qu’il ne faudrait pas une grande crise pour que le système explose», indique-t-il.
Pour lui, la fermeture des centres d’analyse des hôpitaux de Saint-Georges et de Thetford Mines explique l’engorgement actuel et à venir dans le traitement des échantillons de COVID, et aussi d’autres maladies.
«Si tous les hôpitaux étaient adéquatement équipés, il suffirait de prendre les échantillons et les analyser sur place. Au lieu de cela, il faut ajouter de nombreuses étapes pour les faire parvenir à Lévis, une perte de temps», estime-t-il.
Il souligne également le système archaïque du CISSS où l’on doit encore travailler avec stylo et papier plutôt qu’avec des systèmes informatiques, est encore une perte de temps « et une augmentation du risque d’erreurs».
Le directeur général du CISSS de Chaudière-Appalaches, Daniel Paré, a déclaré qu’une nouvelle machine pour l’analyse d’échantillons était sur le point d’être en fonction à l’hôpital de Saint-Georges. «Sauf, qu’elle est très lente, environ huit analyses chaque deux heures. On nous a laissés entendre également qu’elle ne serait pas disponible avant décembre», indique M. Travers.
«Le CISSS n’a pas de plan B. Il est à souhaiter qu’une fois que cette crise sera passée, un véritable post mortem soit effectué pour redonner aux hôpitaux locaux plus d’autonomie, de personnel et d’équipement», conclut M. Travers.