La surpopulation de chevreuils inquiète des résidents de Saint-Georges

Les chevreuils sont de plus en plus nombreux à se nourrir de fleurs et d’arbustes dans les quartiers résidentiels de Saint-Georges. Le 9 mai dernier, un groupe de citoyens a déposé une pétition réclamant des actions du conseil municipal pour enrayer ce fléau.

L’auteur de la pétition, Robert Thibaudeau, a eu l’appui de 125 voisins qui en ont assez de voir les haies de cèdres, les arbustes, les parterres de fleurs et les jardins saccagés par les cervidés envahissants. «Le désastre a commencé il y a cinq ans. C’est une méchante razzia. Auparavant, nous avions deux ou trois chevreuils de temps en temps, mais parfois, c’est une douzaine de chevreuils qui descendent la rue. Il y a des propriétés complètement ravagées pour des dizaines de milliers de dollars. Il faut que ça arrête», croit le citoyen de la 138e Rue depuis 43 ans.

Le problème de surpopulation de cerfs décrié se situe de la 130e à la 175e Rue, et ce, au-delà de la très achalandée 10e Avenue. Toutefois, celui-ci s’étend à bien d’autres secteurs de l’Est de la Ville selon M. Thibaudeau. «Il faudrait un règlement municipal pour interdire de les nourrir. Bien des municipalités ont adopté un règlement en ce sens», insiste celui qui a convaincu quelques récalcitrants de ne plus attirer les chevreuils avec de la nourriture.

Lors de la séance, le maire Morin semblait toutefois peu enclin à adopter un règlement pour l’interdiction d’alimenter les chevreuils dans le périmètre urbain. «Certes, nous recommandons fortement à la population de ne pas nourrir les cerfs, mais établir un règlement, il faut être en mesure de l’appliquer aussi. Nous ne donnerons pas des permis pour chasser en pleine rue non plus», a rétorqué ce dernier.

Le maire Morin soulève que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs est au fait du dossier. Un responsable du ministère devra communiquer avec la Ville et les résidents pour étudier les options pour repousser les chevreuils vers d’autres habitats fauniques.

Déplacer les chevreuils

M. Thibaudeau soulève la possibilité que son groupe demande d’ériger des clôtures pour limiter la progression des cervidés dans le secteur ou tout simplement de déplacer la population de cervidés vers la Zec Jaro à Saint-Théophile si nécessaire.

C’est d’ailleurs l’avis partagé par un citoyen du secteur, Jean Bernard, qui déplore que cinq générations de chevreuils sont désormais habituées de manger des bulbes de fleurs. «Le gouvernement doit tenir compte qu’il faudra peut-être enlever des chevreuils. C’est bien beau arrêter de les nourrir, mais ils sont accoutumés de venir et ils vont continuer de venir », croit-il.