La surpopulation féline : un problème en expansion

NDLR:Au cours des quatre prochaines semaines, L’Éclaireur-Progrès présentera les différentes pistes de solutions afin de régler un problème qui prend de l’ampleur à la SPA Beauce-Etchemins. Voici le premier de ces quatre reportages. La SPA Beauce-Etchemins, à l’instar des autres organismes de protection animalière au Québec, fait face à une crise qui prend de l’ampleur. À un tel point que ses dirigeants ne savent plus vers quel saint se vouer pour régler le problème de surpopulation féline. Malgré plusieurs pistes de solutions, aucune ne peut être réalisée sans le soutien de l’ensemble de la population, des maires, des municipalités et du gouvernement du Québec.

Si auparavant la SPA Beauce-Etchemins se retrouvait en surpopulation de chats au printemps et à l’automne, il n’y a plus de temps morts, expliquent la coordonnatrice au contrôle animalier, Danielle Lamontagne, et sa collègue sur le conseil d’administration, Brigit Hamel.

Tous les locaux sont pleins. Toutes les cages sont occupées. Une seconde salle d’enclos pour les chiens a dû être réaménagée en chatterie. Les deux dames affirment que dans certaines SPA qui n’ont pas assez d’argent, les chambres à gaz sont utilisées. Ce n’est pas le cas de la SPA Beauce-Etchemins.

Toronto

Cette fois, la SPA a eu de la chance. Après plusieurs mois de travail et des centaines de courriels et d’appels, 30 chats ont échappé à l’euthanasie. Un organisme de Toronto, le Toronto cat rescue, a accepté de prendre ces chats en parfaite santé.

Grâce à de nombreux bénévoles et citoyens qui ont le cœur sur la main, le coût pour sauver ces chats a pu être réduit au minimum, soit le même coût que l’organisme aurait dû débourser pour les faire euthanasier. Et chaque chat a été stérilisé afin de ne pas contribuer au problème de surpopulation.

Malgré ce récent succès, le problème de surpopulation féline est loin d’être réglé. «Chaque jour, on a environ trois adoptions et huit abandons», indique Mme Lamontagne. Et ça, c’est sans compter les saisies lorsque les propriétaires perdent le contrôle sur le nombre d’animaux qui vivent avec eux.

Cependant, il ne faut pas généraliser, car ce n’est pas la majorité de la population qui crée ce problème. «Moins de 8% des gens créent la surpopulation parce qu’ils ne font pas stériliser leurs animaux», explique Mme Lamontagne.

La faute de tout le monde

«Le but, c’est de ne pas euthanasier un animal en santé. Il y a un message à passer, mais comment ? J’aimerais que les gens se sentent concernés parce qu’on est rendu avec un problème de société», indiquent Mme Lamontagne et Mme Hamel.

«On n’est pas un dépotoir. Ce qu’on fait ne sert à rien si les gens ne se responsabilisent pas, on travaille dans le vide», conclut Danielle Lamontagne.

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