La Victoroise Julie Boucher se lance dans la colonisation du Québec

«Vous allez devoir vous nourrir, bûcher, défricher, bref, survivre.» C’est ainsi que Louis Champagne accueille huit nouveaux colons au «Le Lot du diable», une nouvelle télé-réalité présentée sur Historia dès ce jeudi 19 janvier et mettant en vedette Julie Boucher de Saint-Victor.

Le concept est simple. Huit hommes et femmes sont envoyés dans le secteur de Lanaudière pour y vivre comme les colons dans les années ’30. Sous les ordres de Louis Champagne, les colons sont menés jusqu’au lot du diable, une parcelle de terre à défricher, abandonnée par ses précédents colonisateurs. L’objectif ? Être le meilleur colonisateur pour remporter 100 000 $.

Julie Boucher est propriétaire du Salon Haute tendance, Maison de beauté et de bien-être à Saint-Victor. «Je suis une fille qui n’a pas l’air de pouvoir réussir ça, mais dans le fond, j’ai tout ce qu’il faut pour faire ce qu’il y a à faire là-dedans. Je suis assez surprenante», explique la candidate. Ce qu’il faut savoir, c’est que Julie Boucher vient d’une famille de six enfants et a été élevée sur une ferme. «De là mes aptitudes et mon intérêt envers ça. Je n’ai pas choisi de travailler dans ce domaine, mais mes bases sont là», explique la jeune femme qui se qualifie de pacifique et de très débrouillarde.

C’est après avoir vu la page Facebook d’Historia que Julie a décidé de se lancer à l’aventure, sans le dire à personne. Au total, la production a reçu 2000 candidatures et en a retenu moins de 20. Il y a huit personnages qui ont tous une forte personnalité, comme Julie.

Le survivor des Pays d’en haut

Pendant un mois, les candidats ont été débranchés. «J’ai pris un précieux break de cellulaire, ça a fait du bien», mentionne-t-elle, même si ne pas avoir de contact avec ses proches a été difficile. Les concurrents ne pouvaient rien apporter avec eux à l’exception de leurs médicaments prescrits. L’équipe de production leur a fourni des vêtements, quelques outils d’époque originaux, quelques couvertures et des provisions, soit de la farine, des pois secs, du lard salé, quelques épices et des cannes de corned beef. «C’est vraiment comme dans le temps. Ils nous envoient au bout de la track de chemin de fer et il faut prouver au gouvernement qu’on est capable de s’installer et de rester là. L’équipe qui prouve ça l’emporte et ensuite c’est l’élimination à un contre un», explique Julie Boucher.

Différentes tâches seront confiées aux participants comme creuser un puits, réparer une toiture, ériger une ligne téléphonique et autres, le tout dans un temps donné. Bien évidemment lors de la première journée, les candidats doivent voir à leurs besoins primaires comme se loger, se vêtir, se nourrir, trouver de l’eau potable et faire du feu. «Tout ce qu’on a c’est une boîte d’allumettes. On fait un peu de survie. Il y en a qui appelaient ça le survivor des Pays d’en haut. Je me suis même prise pour Marina Orsini dans les Filles de Caleb !», mentionne-t-elle en riant.

Julie Boucher fait équipe avec trois gars. À leur arrivée, ils ont découvert leur lot et établi un plan de match. L’aventure a été tournée en août dernier dans une pourvoirie dans Lanaudière. «On a été chanceux parce qu’il n’y a eu que trois ou quatre jours de pluie, mais on a aussi eu des canicules et la nuit, il faisait froid», ajoute-t-elle.

Ça change une vie

Vivre les efforts de la colonisation, ça change une vie, estime Julie. «C’est l’fun ouvrir la lumière et le robinet. Mais pour qu’on puisse faire ça aussi facilement, il y en a qui ont trouvé la source, inventé les tuyaux, etc. La colonisation, ça ne s’est pas fait tout seul. Ça change une vie dans le sens que quand quelqu’un te dit qu’il a mal quelque part ou qu’il chiale pour rien ou qu’il a un bobo, bien moi pendant ce temps-là, je me dis que je viens de passer un mois dans le bois à essayer de survivre», raconte-t-elle.

Après cette aventure, Julie Boucher a changé. Elle est plus consciente des petites choses qui font le confort de notre mode de vie. «Prendre conscience des temps modernes, ce n’est pas le fun quand tu sors de là. J’ai apprécié mon confort en revenant, mais j’en étais presque choquée. Quand je pense que je me suis fâchée sur des niaiseries pendant toute mon enfance et que dans le temps, ils n’en avaient tout simplement pas… On l’a eu facile nous autres», explique-t-elle en terminant.