L’aréna de Beauceville est au bout du rouleau
La Ville de Beauceville fait face à un dilemme. Son aréna a atteint sa fin de vie utile, mais en même temps, sa dette à long terme est d’un peu plus de 20 M$ et l’argent ne tombe pas du ciel pour construire un nouvel aréna.
«Il n’y a plus de possibilité de prolonger sa durée de vie. Investir dans une coquille qui a 70 ans, je ne suis pas à l’aise avec ça, indique le directeur général de la Ville de Beauceville, Félix Nunez. Lorsqu’elle est arrivée ici, elle avait 30 ans. C’est un ancien hangar à avion. Même si sa fin de vie utile est atteinte, elle est encore solide, il n’y a pas de quoi s’alarmer».
M. Nunez confirme que la glace, dans son état actuel, est encore viable pour les cinq prochaines années au minimum. «Peut-être même dix ans. On a fait faire une étude de structure par une firme d’ingénierie et il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Pour l’instant, on est en mode préventif et on s’assure qu’il reste sécuritaire», ajoute-t-il.
Important pour Beauceville
Lors de la consultation citoyenne pour la planification stratégique qui a eu lieu le 26 octobre dernier, la population a convenu que l’aréna était un service important à Beauceville, ainsi qu’un pôle d’attraction et de rétention pour les résidents actuels et futurs. Ce projet devrait être inclus dans les plans d’action de la municipalité pour les dix prochaines années. La municipalité travaille de concert avec la Corporation de l’aréna pour ce projet.
L’aréna va pourtant bien si l’on considère son taux de fréquentation. Le hockey mineur y est pour beaucoup ainsi que le Club de patinage artistique. «L’aréna est en santé pour le taux de location. On ne peut pas ne pas avoir d’aréna à Beauceville», indique M. Nunez.
8 M$?
Selon le directeur général, le coût pour un nouvel aréna serait d’environ 8 M$ pour un aréna standard. «On a postulé pour des subventions du MELS (ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport) qui couvriraient pour 50 % des coûts jusqu’à concurrence de 7,5 M$. Mais il y a 600 postulats».
«On est en mode gestion. Il faut mettre les indicateurs de mesure sur le bâtiment pour avoir une idée claire et mettre des sous de côté annuellement pour lorsque viendra le temps», ajoute M. Nunez. Beauceville a donc de cinq à dix ans pour planifier le renouvellement de ce service en partenariat avec les gouvernements.
La construction d’un nouvel aréna représente cependant une éventuelle augmentation du compte de taxes pour les citoyens. «On calcule que 500 000 $ c’est 14 $ sur un compte de taxes, donc une augmentation de 56 $ sur quatre ans si la ville fait un emprunt de 2 M$ pour un aréna. «Est-ce que les gens sont prêts à payer pour ça ? Je crois que oui. Je ne crois pas qu’une ville comme la nôtre peut se passer d’un aréna», explique-t-il en terminant.