Laurence Jalbert vit encore avec l’amour et l’espoir
Le Centre-Femmes de Beauce a accueilli plus de 200 personnes à son déjeuner témoignage soulignant la Journée internationale des femmes le 8 mars au Georgesville.
L’organisme a touché une corde sensible chez le public en invitant Laurence Jalbert. Au-delà de produire 11 albums et un livre en carrière, la chanteuse et auteure a vécu plusieurs épreuves difficiles auxquelles des spectatrices se sont identifiées rapidement.
«Ma vie a été parsemée de réussites et d’échecs. C’est la passion qui a toujours guidé mes décisions. Je me suis trompé souvent, mais je me suis relevé autant de fois», avoue-t-elle.
Avec humanité et émotion, Laurence Jalbert a parlé notamment de sa fille élevée seule après la fuite du père, de son fils né prématurément, des amitiés négligées par sa carrière et de maladies l’ayant obligé à redéfinir son destin.
«À mon premier accouchement, j’ai eu des problèmes avec ma glande thyroïde. J’ai vaincu un cancer de l’utérus à 35 ans. À 37 ans, j’ai accouché de Nathan et attrapé la bactérie mangeuse de chair», explique-t-elle.
La petite fille
Laurence Jalbert a aussi vécu une dépression majeure il y a huit ans. «Je ne savais pas que ce serait si dur et lourd. On a la certitude que tous les problèmes nous tombent dessus en même temps», précise-t-elle.
Malgré toutes ses difficultés, cette dernière n’a jamais hésité à trouver l’aide nécessaire tout en continuant à donner des spectacles dans diverses régions.
«Avant de grimper sur scène, je revoyais la petite fille aux cheveux orange qui se balançait dans le vent en Gaspésie. Je lui prenais la main tous les soirs pour profiter de ces moments de bonheur. Je ne pensais jamais recevoir autant d’amour du public», dit-elle.
«Il faut parfois chercher dans les moments sombres pour voir où est l’espoir et trouver la lumière où on peut s’accrocher. Réussir, c’est survivre à ce que la vie nous envoie comme messages», d’ajouter Laurence Jalbert.
Luce Morand, directrice générale du Centre-Femmes de Beauce, estime que ce genre de conférence confirme la pertinence de célébrer la Journée internationale des femmes.
«C’est un moment privilégié pour célébrer nos victoires. Le mouvement Moi Aussi a changé la société dans nos relations. On doit dénoncer, mais aussi ouvrir un dialogue avec les hommes», mentionne Mme Morand.