L’austérité au menu du premier débat en Beauce-Sud

Six des sept candidats à l’élection partielle en Beauce-Sud ont pu vendre leur salade dans le cadre d’un premier débat présenté le 3 novembre dernier au Georgesville. Présenté sous la formule d’un dîner-conférence par la Chambre de commerce de Saint-Georges, de tous les thèmes abordés celui de l’austérité a notamment retenu l’attention.

Défendant les couleurs du Parti libéral qui forme le gouvernement, Paul Busque a dû essuyer les attaques des candidats sur ce sujet: Renaud Fortier (PQ) Milan Jovanovic (PCQ), Tom Redmond (CAQ), Vanessa Roy (ON) et Diane Vincent (QS). «Nous n’appelons pas cela un programme d’austérité, mais une saine gestion rigoureuse des dollars de l’État, mentionne Paul Busque. Avec la situation actuelle du Québec, nous devons faire des choix.»

Toutefois, les autres candidats ont remis en question les impacts des choix du gouvernement sur la santé ainsi que dans le monde de l’éducation. «Vous êtes en train de scrapper une génération de jeunes», décrie M. Redmond dont le parti souhaite réinvestir dans l’éducation et l’économie.

«Si on ne fait rien pour les finances publiques, on va en scrapper des générations», a rétorqué M. Busque.

Le candidat conservateur Jovanovic a rappelé candidement que la saine gestion des libéraux s’est traduite par une augmentation de 1400 $ du fardeau fiscal des Québécois. «Avec les mêmes chicanes que nous avons depuis 40 ans, ce qui est extraordinaire avec les gouvernements qui ont passé c’est que dès que cela bouge, il faut les taxer, quand cela bouge encore il faut le réglementer, puis une fois qu’il est rendu à terre, il faut le subventionner. C’est cela, notre modèle québécois», a dit M. Jovanovic invitant Beauce-Sud à voter pour le changement.

Les trois partis souverainistes ont également longuement questionné les choix des libéraux. «Les mesures d’austérité nuisent à l’économie et à l’investissement», résumait ainsi Vanessa Roy d’Option nationale qui propose l’investissement dans les cerveaux du Québec.

Autres sujets

Durant le débat, il a aussi longuement été question de la hausse des frais accessoires en santé, de la saine gouvernance et aussi de la souveraineté où on eu le droit à des échanges musclés. Si Paul Busque et Tom Redmond ont balayé du revers de la main cette question, citant que l’indépendance n’est pas pertinente pour l’économie. «La souveraineté n’est pas désuète, nous sommes trois partis qui en parlent de la souveraineté», a notamment mentionné Renaud Fortier du Parti québécois.

«On est capable de s’autodéterminer politiquement, on n’est pas des niaiseux», a ajouté Mme Vincent.

Quelques flèches en fermeture

Chacun des candidats ont eu droit à une allocution de fermeture après les sept questions du consortium de médias. Les candidats Paul Busque et Tom Redmond se sont envoyé quelques flèches. «Moi, je ne veux pas réagir, je veux agir pour ma Beauce», a notamment lancé candidat Busque faisant allusion aux publicités de la CAQ: Devoir de réagir.

«La Beauce mérite le droit de parole et non un candidat qui devra garder le silence pour les prochaines années, note M. Redmond. Je suis le seul candidat qui peut battre le candidat libéral.»

Patrice Moore était l’animateur du débat diffusé simultanément en ondes à la radio et qui sera diffusé sur le Web et les télés locales.