Les acteurs du milieu invitent les victimes de violence conjugale à dénoncer

ACTUALITÉ. Avec le plus récent cas de féminicide au Québec, subvenu le 25 septembre dernier à Saint-Bernard-de-Beauce, les quatre maisons d’aide et d’hébergement et trois organismes venant en aide aux victimes de comportements violents dans un contexte de violence conjugale invitent les victimes à faire appel à leurs services. Elles ne doivent surtout pas hésiter à dénoncer leur agresseur.

Depuis trois ans, plusieurs initiatives pour contrer ce fléau ont été déployées. Par exemple, l’implantation progressive des tribunaux spécialisés, des bracelets antirapprochements et des cellules d’intervention rapide se retrouvent parmi celles-ci. Les budgets des organismes œuvrant en violence conjugale ont aussi été augmentés pour leur permettre de consolider et d’élargir l’éventail de leurs services.

Les acteurs du milieu suggèrent également que les intervenants de première ligne et les acteurs sociojudiciaires soient formés pour être en mesure d’évaluer plus adéquatement le niveau de danger d’une victime en situation de violence conjugale. Il est primordial que ceux-ci soient en mesure d’identifier plus rapidement la présence de signes précurseurs selon les sept établissements de services d’aide en Chaudière-Appalaches.

De la sensibilisation est également offerte par les organismes communautaires œuvrant en violence conjugale. Elles invitent toute la population à demeurer attentive à la situation de leur proche, car tout le monde peut être une victime.

Dans la région, les deux emplacements offrant de l’aide aux victimes sont le Havre l’Éclaircie à Saint-Georges, et le Centre Ex-Equo à Saint-Georges et à Sainte-Marie. Tous deux couvrent le territoire de la Beauce et des Etchemins. Neuf décès, soit six féminicides, deux infanticides et un suicide, se sont produits dans un contexte de violence conjugale au Québec au cours des deux derniers mois. Ce chiffre s’élève à 22 depuis le début de l’année 2022.