Les chiens Mira soutiennent aussi les enfants autistes

En plus d’assister les personnes non-voyantes, les chiens Mira peuvent aider les enfants autistes à mieux vivre au quotidien. Âgé de 13 ans et résidant à Saint-Martin, Frédéric Jolicoeur est un enfant qui profite de ce service.

C’est à 18 mois que celui-ci a été diagnostiqué avec un trouble sévère du spectre de l’autisme. Sa mère Édith et son père Éric ont fortement travaillé pour qu’il puisse s’acclimater à la société malgré sa maladie.

«Frédéric est un autiste non verbal qui n’a aucun handicap physique. Il n’a jamais parlé et ne comprend pas toujours ce qu’une personne lui dit. Il utilise souvent un cahier de communication avec des pictogrammes pour dire ce qu’il veut», explique Édith Leclerc.

À la suite d’une demande auprès de la Fondation Mira, Frédéric et Édith ont été impliqués dans un projet d’études mesurant l’impact du chien d’assistance sur le développement de l’enfant et sa famille.

«Dans l’étude, on mesurait notre taux de stress. Presque toutes les familles impliquées ont vu une diminution de leur anxiété en côtoyant le chien et ça a été pareil pour nous», précise Édith Leclerc.

Participation active

Pour obtenir un chien Mira qui assistera un enfant autiste, il ne suffit pas de remplir une simple demande écrite. Les parents doivent aussi assister à une rencontre d’évaluation.

Si l’enfant est admis au programme, un parent doit participer à une classe de formation de sept jours au siège social de la Fondation Mira à Sainte-Madeleine, en Montérégie.

«On pratique des exercices avec le chien comme lui apprendre à marcher au pied et à circuler dans des endroits publics. Plus tard, on peut participer à des mises à niveau pour que le chien continue de bien obéir», mentionne Édith Leclerc.

Pendant huit ans, Frédéric a côtoyé Thalia, une chienne de race golden retriever. Depuis mai dernier, celui-ci vivait au quotidien avec Brahma. Le labrador a été retourné récemment chez Mira pour un problème de santé. S’il ne guérit pas, un autre chien prendra sa place.

«Je vois une différence quand il n’y a plus de chien. Ça calme Frédéric parce qu’il se concentre sur le chien au lieu d’être surexcité. Il dort mieux et on peut sortir plus souvent», confirme Mme Leclerc.

Les familles avec un ou des enfants autistes souhaitant profiter de ce service doivent remplir un formulaire à l’adresse www.mira.ca dans la section «Chien d’assistance pour enfant présentant un TSA».