Les enjeux régionaux au coeur de la stratégie de l’UMQ

POLITIQUE. Le président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Daniel Côté, a discuté avec les élus de la région de leurs priorités en vue des élections provinciales prévues en octobre.

La démarche permettra à l’UMQ d’établir sa plateforme électorale. L’organisation la présentera ensuite aux principales formations politiques lors d’un sommet électoral qui aura lieu le 16 septembre à Montréal. « Nous allons présenter notre liste de priorités bâtie en région aux chefs des principaux partis et nous allons nous organiser pour obtenir des engagements de leur part et nous leur rappellerons lorsque viendra le temps de négocier le prochain pacte fiscal », indique M. Côté.

Parmi les préoccupations des maires, on retrouve la pénurie de main-d’œuvre. « Nous en parlons souvent, mais il faut trouver une solution. Oui, il y a la robotisation et les avancées technologiques, mais ça prend la main-d’œuvre. Le gouvernement a fait des efforts pour aider certains domaines, mais du côté manuel, il n’y a rien », soutient le maire de Saint-Georges, Claude Morin.

Les élus demandent également le retour du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIRS). « Le PAFIRS n’a pas été suffisant pour répondre aux besoins. Ce sont près de cinq projets sur six qui ont été rejetés », ajoute M. Morin, insistant sur l’importance de ces infrastructures pour la santé mentale et physique des citoyens.

Projet éolien

La pénurie de logements et le financement des municipalités figurent aussi sur la liste des élus. « C’est important de permettre aux municipalités d’aller chercher des sources de revenus supplémentaire », affirme le maire de Saint-Georges, rappelant que 87 % des revenus de Saint-Georges provenaient des taxes foncières.

Au sujet de ce dernier point, M. Morin a affirmé que la MRC Beauce-Sartigan travaille avec l’entreprise Électricité de France pour élaborer un projet de parc éolien de 150 mégawatts sur le territoire de la MRC. « Nous espérons obtenir 160 M$ en redevances sur une période de 25 à 30 ans, dont 100 M$ pour Saint-Georges », annonce-t-il. Une présentation du projet est prévue le 9 juin.

À l’échelle provinciale, le manque de main-d’œuvre, la pénurie de logements et la fiscalité sont trois des sujets qui sont revenus régulièrement depuis le début de la tournée de M. Côté.

De plus, les élus municipaux demandent à recevoir les moyens nécessaires pour assumer leurs responsabilités, qui ont été accrues à la suite de l’adoption de la loi qui reconnaît les municipalités comme des gouvernements de proximité en 2017.

« Nous, les élus municipaux, estimons être les mieux placés pour bien représenter les intérêts de notre population. Il est important que la reconnaissance que le gouvernement du Québec nous a accordée il y a quelques années se concrétise en transferts fiscaux, en gain d’autonomie », conclut celui qui est également maire de Gaspé.