Les faillites ont diminué en Chaudière-Appalaches

Les résidents de Chaudière-Appalaches s’en sont mieux tirés dans la gestion de leurs biens et entreprises en 2015 selon le Bureau du surintendant des faillites du Canada.

Durant cette période, 933 consommateurs ont déclaré faillite. Il s’agit d’une baisse de 3,8 % par rapport à 2014. Toutefois, le nombre de consommateurs ayant présenté une proposition à leurs créanciers pour éviter la faillite a connu une hausse de 32,1 %. Cette donnée est passée de 530 à 700 personnes.

La situation est plus reluisante au niveau des entreprises. De janvier à décembre, 70 entreprises ont confirmé une faillite. Un total de 21 compagnies ont offert une proposition de restructuration à leurs créanciers.

Dans les deux cas, cela confirme des diminutions de 15,7 % et 19,2 % en comparaison à 2014.

Au Québec, 24 539 consommateurs ont déclaré faillite (+ 0,4 %) et 19 166 personnes ont tenté d’en venir à une entente avec leurs créanciers (+ 10,7 %). Un total de 1684 entreprises ont confirmé une faillite (- 0,4 %) et 553 compagnies ont tenté de s’entendre avec leurs créanciers (-14,5 %).

Causes multiples

Pierre Madore est syndic au bureau de MNP Ltée à Saint-Georges. Il pense que le faible taux de chômage en Chaudière-Appalaches profite aux consommateurs, car ces derniers ont ainsi des rentrées d’argent fixes permanentes leur permettant de rembourser plus facilement leurs dettes.

Par contre, il se désole qu’au Québec, le total de faillites et d’arrangements avec les créanciers en 2015 (45 942) ait fracassé le record établi en 2009 (44 114). Comment explique-t-il ce phénomène ?

«Les contribuables québécois sont déjà les plus imposés au Canada. Il n’y a plus d’éducation économique dans nos écoles contrairement au reste du pays. Le crédit est plus accessible et les gens ne voient pas un drame à cumuler des dettes. À cause de notre caractère latin, on a aussi tendance à agir plus promptement que les anglophones qui sont plus cartésiens», de dire Pierre Madore.

Il rappelle que le consommateur doit faire la différence entre la bonne et la mauvaise dette. «Un prêt étudiant est la meilleure bonne dette, car il te garantit un salaire plus élevé dans le futur. Un prêt hypothécaire est intéressant, car une propriété prendra toujours de la valeur», précise M. Madore.

Sur les diminutions de faillites ou d’arrangements des entreprises, il explique ceci par une baisse d’ouverture de nouveaux commerces en Chaudière-Appalaches.

«On ne doit pas oublier que 80 % des nouvelles entreprises ferment dans les cinq premières années. On n’en parle pas toujours à grande échelle, car ce sont souvent des petites PME de deux ou trois employés», conclut-il.

Insolvabilité en Chaudière-Appalaches 2015

* Source : Bureau du surintendant des faillites du Canada