Les Métallos réclament une consigne sur les bouteilles de vin

Les Métallos ont entamé samedi matin une vaste campagne de sensibilisation afin que le gouvernement provincial impose une consigne sur les bouteilles de vin et de contenants en verre.

De passage à la succursale de la SAQ de Saint-Georges, les membres de ce syndicat ont remis aux clients un dépliant intitulé : «Même si vous essayez ben ben fort de recycler… vos bouteilles finissent au dépotoir.» «C’est la triste réalité. Le verre étant cassé et souillé avec les autres matières pendant la collecte le rend non recyclable pour les compagnies qui transforment le verre», partage le conseiller syndical, Pascal Loignon.

Le principal fabricant de bouteilles au Québec, l’usine Owens Illinois, située à Pointe-Saint-Charles à Montréal, peine à s’approvisionner en verre recyclé concassé, aussi appelé calcin. Une plus importante quantité de verre recyclé dans les processus de fabrication aiderait à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) ainsi que les coûts de production. «Il y a tellement d’avantages à recycler et à redonner une deuxième vie à cette matière», lance M. Loignon.

Par cette campagne provinciale, les Métallos veulent signaler haut et fort à l’État qu’une consigne permettrait d’améliorer l’environnement, consolider des emplois au Québec et d’en développer des nouveaux dans l’industrie du recyclage. «Si cela ne bouge pas au gouvernement, nous allons amplifier nos pressions, et même faire une pétition», évoque le représentant syndical des Métallos qui compte 60 000 membres de tous les secteurs économiques au Québec.

Les consommateurs approuvent

Les Métallos peuvent aussi compter sur l’appui d’une majorité de citoyens qui semblaient favorables à l’implantation d’une consigne pour les bouteilles de vin. Michel Bilodeau de Saint-Georges trouve ridicule que ces contenants aboutissent dans les dépotoirs alors que le verre prend près de 5000 ans à se dégrader dans la nature. «Le Manitoba et le Québec sont les seules provinces à ne pas avoir de consignes sur de tels contenants. Ça ne fait aucun sens. On le fait pour la liqueur et la bière, pourquoi pas le vin. C’est parce qu’eux autres ne veulent pas s’en occuper… Il faut en venir là. Au moins, ce serait plus écologique», commente ce dernier.

À elle seule, la SAQ vend plus de 200 millions de bouteilles de vin annuellement. Les Métallos estiment que les bars et les restaurants en écoulent aussi plus de 30 millions par an.